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Italie

Plusieurs milliers de Roms manifestent en Italie

Article publié le 09/06/2008 Dernière mise à jour le 08/06/2008 à 23:33 TU

Pour la première fois en Italie, quelque 3 000 tziganes ont manifesté dimanche à Rome pour dénoncer la « xénophobie » dont ils se sentent victimes après avoir été accusés d'aggraver l'insécurité en Italie et alors que plusieurs campements de Roms ont été incendiés à la mi-mai dans la banlieue de Naples.
Manifestation contre la discrimination des tziganes à Rome, le 8 juin 2008. Le cortège coloré a défilé en musique et dans le calme derrière des banderoles disant « stop au racisme démocratique, oui à l'hospitalité », « non à la xénophobie », ou encore « chaque peuple est une richesse pour l'humanité », « les Roms n'ont jamais fait la guerre » et « non à l'information raciste ».(Photo : AFP)

Manifestation contre la discrimination des tziganes à Rome, le 8 juin 2008. Le cortège coloré a défilé en musique et dans le calme derrière des banderoles disant « stop au racisme démocratique, oui à l'hospitalité », « non à la xénophobie », ou encore « chaque peuple est une richesse pour l'humanité », « les Roms n'ont jamais fait la guerre » et « non à l'information raciste ».
(Photo : AFP)

 
Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

Du Colisée au quartier populaire du Testaccio, ils étaient près de 3 000 à défiler en musique, soutenus par un groupe d'intellectuels italiens et Roms et des associations qui militent en faveur de la défense des droits des Gens du voyage.

Cette manifestation intervient quelques semaines après les incidents qui se sont produits à Ponticelli, près de Naples, où un camp de Roms a été incendié par des riverains et au moment où le gouvernement annonce de nouvelles mesures sécuritaires, qui touchent en premier lieu cette communauté, de plus en plus mal acceptée depuis le meurtre d'une Italienne, commis par un Rom de nationalité roumaine en novembre 2007.

On estime à 160 000 le nombre de tziganes en Italie. Beaucoup sont originaires de Roumanie, ou de l'ex-Yougoslavie, mais la plupart ont la nationalité italienne.

Après avoir menacé de fermer les camps aux abords de la capitale, le nouveau maire de Rome, Gianni Alemanno, a en fait opté pour instaurer un dialogue visant à améliorer l'intégration des tziganes et la scolarisation des enfants. C'est dans ce sens que veulent agir les représentants des Roms, comme ils l'ont déclaré au cours de la manifestation, en insistant sur la nécessité de lutter contre toute forme de racisme.