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Mali

Les rebelles touaregs dans le rang ?

par  RFI

Article publié le 17/02/2009 Dernière mise à jour le 18/02/2009 à 10:42 TU

Plusieurs centaines de rebelles touaregs étaient, ce mardi matin, à Kidal dans le nord-est du pays pour assister à une cérémonie de remise de leurs armes. Plusieurs fois reportée, elle a pu finalement se tenir sur l'aérodrome, en présence notamment d'officiels maliens et de la médiation algérienne.

Ibrahim Ag Bahanga et son groupe de rebelles touaregs ont remis leurs armes aux autorités gouvernementales à Kidal, le 17 février 2009.(Photo : maliweb.net)

Ibrahim Ag Bahanga et son groupe de rebelles touaregs ont remis leurs armes aux autorités gouvernementales à Kidal, le 17 février 2009.
(Photo : maliweb.net)

L’aérodrome de Kidal a servi de lieu de remise des armes des rebelles touaregs de l’Alliance pour la démocratie et le changement, mais aussi des éléments d’Ibrahim Ag Bahanga, qui ont rejoint le processus de paix.

Sur une vieille bâche à terre, on reconnaît kalachnikovs, grenades, lance-roquettes et autres fusils d’assaut. Non loin de là, quelques centaines de rebelles touaregs. Certains, comme le colonel Hassane Fagaga, sont sanglés dans un treillis. D’autres, beaucoup plus jeunes, sont en civil. Ils se mettent au garde-à-vous devant les officiels.

Pour le ministre malien de l’Administration territoriale, le général Kafougouna Koné, « c’est un jour important ». Il remercie la médiation algérienne. « La véritable guerre que le Mali doit mener, c’est contre le sous-développement », a-t-il martelé.

Le médiateur algérien, l’ambassadeur Abdelkrim Gheraieb, a pris, à son tour, la parole pour assurer le Mali de la présence à ses côtés de son pays pour la suite des opérations. Un autre intervenant, le porte-parole des rebelles, Amada Ag Bibi, a aussi insisté sur la consolidation de la paix.

Abdelkrim Gheraieb

Ambassadeur d’Algérie et médiateur au Mali

« Nous pensons cette fois-ci que les partis, c’est-à-dire l’Alliance et le gouvernement vont tirer les leçons qu’il faut. Leçons des difficultés que nous avons rencontrées ces derniers temps pour avancer dans l’application stricte de l’Accord d’Alger. »

18/02/2009 par Serge Daniel

Puis les rebelles entrent dans la ville, à bord d’une centaine de véhicules, avec des coups de klaxon. Le public applaudit au cri de « Vive la paix, vive la paix ». Les désormais ex-rebelles touaregs regagnent alors la maison des jeunes de Kidal, leur lieu de cantonnement.