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Liban / Justice

Trois prévenus relâchés dans l'affaire Hariri

par  RFI

Article publié le 25/02/2009 Dernière mise à jour le 25/02/2009 à 16:47 TU

A cinq jours de l’ouverture du Tribunal spécial international pour le  Liban, la justice libanaise vient de relâcher trois des sept personnes  détenues dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Rafic Hariri. Le tribunal est chargé d'identifier et de juger les assassins de l'ancien Premier ministre. 

 

Les familles des trois suspects soupçonnés du meurtre de Rafic Hariri, célébrant leur libération le 25 février 2009, à Beyrouth.(Photo : AFP)

Les familles des trois suspects soupçonnés du meurtre de Rafic Hariri, célébrant leur libération le 25 février 2009, à Beyrouth.
(Photo : AFP)

 
Ces hommes étaient détenus depuis trois ans sans que l’on sache  très bien ce qui leur était reproché, l’enquête étant secrète et l’instruction toujours en cours.

Tout ce que l’on savait c’est que ces trois hommes, deux Libanais et  un Syrien, étaient soupçonnés d’avoir caché certaines informations  concernant des téléphones portables qu’ils auraient vendus. Ce sont ces mêmes appareils qui auraient été utilisés pour échanger des informations au moment de l’attentat qui a coûté la vie à Rafic Hariri et à vingt-deux autres personnes, le 14 février 2005.

Les trois hommes ont donc été libérés au moment même où l’ensemble du dossier doit être transféré au Tribunal spécial pour le Liban, à La Haye, aux Pays-Bas.

On peut s'interroger sur les motifs qui ont poussé le juge d'instruction à prendre une telle décision : est-ce que, par exemple, les charges retenues contre ces hommes étaient trop faibles au regard de la justice internationale ? Ou bien risquaient-ils d'être relâchés dès leur arrivée à La Haye et dès lors, la justice libanaise a-t-elle voulu prendre les devants...

Quant aux quatre généraux libanais qui eux sont toujours en prison et qui doivent être également transférés à La Haye, ils sont poursuivis pour « meurtre par préméditation », « tentative de meurtre par préméditation » et « perpétration d'actes terroristes ».

La mise en place du Tribunal spécial pour le Liban va sans doute nous  réserver d’autres surprises dans les semaines à venir mais l’enquête peut se poursuivre encore plusieurs mois.