par RFI
Article publié le 26/02/2009 Dernière mise à jour le 27/02/2009 à 00:51 TU
« Les comptes d'Omar Bongo à Paris ont été bloqués le 13 février suite à une décision de la cour d'appel de Bordeaux ». C'est le quotidien régional français Sud-Ouest qui révèle l'information. Le président gabonais aurait été condamné pour avoir refusé de rembourser René Cardona, un industriel français qui était en procès avec Omar Bongo. Il aurait - selon ses dires - versé en 1996 plus de 450 000 euros pour être libéré de la prison de Libreville après un litige commercial avec le chef de l'Etat gabonais. René Cardona demandait depuis le remboursement de cette « rançon » et la justice française lui a, pour l'instant, donné raison.
Selon le quotidien Sud-Ouest, le président gabonais, Omar Bongo, aurait été condamné pour avoir refusé de rembourser l'industriel français, René Cardona.
(Photo : AFP)
Cette affaire se fonde sur un différend financier entre Omar Bongo et René Cardona vieux de plus de 12 ans. Ce dernier avait vendu en 1996 sa pêcherie et sa flottille au chef de l'Etat gabonais et à des membres de sa famille. L'affaire ne marchant pas, Omar Bongo avait demandé à l'industriel de reprendre son bien. Ce que René Cardona avait refusé. Le président, estimant qu'un bateau en mauvais état lui avait été vendu, avait alors déposé plainte pour escroquerie auprès d'un juge d'instruction qui est également son neveu. René Cardona avait, dans la foulée, été incarcéré à Libreville. Pour obtenir sa libération, son fils avait versé directement au président gabonais 300 millions de francs CFA, soit 457 000 euros.
Dans son arrêt, la cour d'appel de Bordeaux a indiqué que ce versement était indu et donc soumis à restitution. Les avocats d'Omar Bongo peuvent se pourvoir en cassation mais ce pourvoi ne pourra être examiné que si les sommes dues sont réglées au préalable.
« L'arrangement amiable, c'est tout simplement que monsieur Bongo paye. »
« C'est une mesure d'exécution forcée ; j'y répondrais juridiquement, judiciairement, par les moyens que me donne la loi. »
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