par Béatrice Leveillé
Article publié le 27/02/2009 Dernière mise à jour le 01/03/2009 à 13:32 TU
Juan José Ibarretxe (d), président de la Communauté autonome du Pays basque et Iñigo Urkullu (g) président du Parti nationaliste basque, lors d'un meeting à Bilbao, le 27 février 2009.
(Photo: Reuters)
Au Pays basque, le PNV, le Parti nationaliste basque de droite a mis de côté ses projets de souveraineté, il se débat avec la crise économique et semble fragilisé. Un climat qui pourrait profiter aux socialistes. Le PSOE de José Luis Zapatero rêve d'une victoire historique qui mettrait fin à près de trente ans de règne du PNV.
D’après les derniers sondages, le PNV de Juan José Ibarretxe, le président de la Communauté autonome du Pays basque, et le Parti socialiste basque de Patxi Lopez sont au coude à coude. Le slogan de campagne du PNV, « Maintenant plus que jamais » résonne comme un appel au secours. En jouant la carte du meilleur gestionnaire de crise, plus que sur celle de l’indépendantiste forcené, Juan José Ibarretxe tente de sauver son parti.
Le match pourrait s’achever sur un nul avec une alliance contre-nature entre socialistes et nationalistes modérés du PNV. Les socialistes sont favorables à l’élargissement du statut d'autonomie déjà très avancé du Pays basque.
Quant aux indépendantistes de gauche, dans la mouvance de l’ETA, ils ont vu tous leurs partis interdits et leurs dirigeants arrêtés. Ils appellent à voter blanc. L’ETA de son côté a désigné son principal ennemi dans cette campagne en faisant exploser deux bombes devant des locaux du Parti socialiste à Madrid et au Pays basque.
En Galice, la situation est inversée, c’est la droite qui espère remporter la mise mais le Parti socialiste, allié aux nationalistes galiciens, tient fermement les rênes de la région et se bat pour conserver ses positions. 2,6 millions d'électeurs devront choisir entre le Parti populaire qui a longtemps dirigé la région et les socialistes alliés depuis 2005 avec le Bloc nationaliste galicien.
Un test pour le gouvernement socialiste
A quatre mois des élections européennes, si ces scrutins régionaux en Galice et au Pays basque montrent une érosion du Parti populaire, cela risque de sceller le sort de Mariano Rajoy. Le perdant des législatives de 2008 face à José Luis Zapatero a réussi à se maintenir à la tête de la droite espagnole mais les scandales et les affaires d’espionnage interne qui minent son parti pourraient lui coûter ces élections et, par la même occasion, son poste.
Les difficultés du Parti populaire sont une aubaine pour José Luis Zapatero qui fait ce qu’il peut pour ne pas sombrer face à une crise économique majeure et à un chômage record. Les résultats de ces élections lui diront s’il a, ou non, perdu la confiance des électeurs.
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