par RFI (avec AFP)
Article publié le 02/03/2009 Dernière mise à jour le 02/03/2009 à 12:39 TU
« C'est la démocratie qu'on assassine », a déclaré lundi le secrétaire exécutif de la Communauté économique des Etats d'Arique de l'ouest (Cédéao) Mohamed Ibn Chambas, à l'annonce de la mort du président bissau-guinéen.
Le président bissau-guinéen Joao Bernardo Vieira a été tué par des militaires, ce lundi 2 mars 2009.
(Photo : AFP)
« Le président Vieira a été tué par l'armée au moment où il tentait de fuir sa maison attaquée par un groupe de militaires proches du chef d'état-major Tagmé Na Waié, tôt ce matin lundi », a déclaré Zamora Induta. « C'était l'un des principaux responsables de la mort de Tagmé », a accusé ce responsable militaire.
Le chef d'état-major des forces armées, le général Tagmé Na Waié, avait été mortellement blessé dimanche soir vers 20H00 dans un attentat à la bombe contre le quartier général de l'armée, selon son chef de cabinet, le lieutenant-colonel Bwam Nhamtchio.
C’est le chef de cabinet de Tagmé Na Waié, le lieutenant-colonel Bwam Nhamtchio qui avait annoncé, hier soir à l’Agence France Presse, le décès du chef d'état-major.
Pris pour cible
Le général Tagmé Na Waié, tué hier soir, avait succédé au général Correia Seabra, assassiné en octobre 2004.
(Photo : AFP)
Selon l’officier, le général Tagmé Na Waié était au quartier général de l’armée quand une bombe a éclaté.
Une bonne partie de l’édifice s’est effondrée. Tagmé Na Waié a été grièvement atteint et n’a pas survécu à ses blessures.
Le garde du corps donne d’autres détails : «Il était 19h45, dit il, quand nous sommes arrivés à l'état-major. Tagmé Na Waié, raconte-t-il, est passé par l’escalier qui mène à son bureau. A peine était-il monté sur les premières marches que la bombe a été actionnée».
En janvier déjà , le chef d’état major de l’armée bissau-guinéenne avait affirmé avoir été pris pour cible, par des soldats en faction à la présidence.
Il avait affirmé à l’époque que les militaires avaient ouvert le feu au passage de sa voiture devant le palais présidentiel.
Secrétaire général du PUN, Parti de l'unité nationale
« C’est un pays qui est structurellement plongé dans une instabilité... Au sommet du système politique, il y a une guerre permanente pour le contrôle du pouvoir… »
A lire également