par RFI
Article publié le 02/03/2009 Dernière mise à jour le 02/03/2009 à 15:20 TU
Le camp de l'opposant malgache Andry Rajoelina a débuté lundi, péniblement, une nouvelle phase de sa mobilisation contre le président Ravalomanana. Son appel à la grève générale a été peu suivi, tout comme son nouveau rassemblement à Antananarivo.
La grande place du 13 mai n’a pas fait le plein, ce lundi matin. Au dire des partisans d’Andry Rajoelina, il y avait un peu moins de monde que lors de la manifestation de samedi dernier. Il est vrai que le lundi est un jour où l’on travaille. En outre, ici, beaucoup de Malgaches sont pauvres et il n’est pas facile pour eux d’aller manifester, parce qu’ils doivent chercher avant tout de quoi nourrir leurs familles.
Quant à l’appel à la grève générale lancé par le maire déchu d’Antananarivo, il n’a pas été très suivi. Dans la matinée, tout semblait fonctionner normalement. Les transports et les taxis circulaient, les marchés et les magasins étaient ouverts.
Discussions discrètes
Comme à chaque fois, Andry Rajoelina, ceint d’une écharpe orange, couleur utilisée à l’époque des contestations ukrainiennes et kényanes, a pris la parole, dissimulé derrière une rangée de gardes assurant sa protection. Il a appelé les fonctionnaires à rejoindre le mouvement de protestation. «Eux aussi, a-t-il dit, souffrent de la situation, leur pouvoir d’achat est dérisoire.» Il a également demandé aux entreprises victimes du monopole des sociétés privées du président Ravalomanana de rejoindre la place du 13 mai, mercredi prochain.
Andry Rajoelina, qui défie le chef de l’Etat, n’a pas dit un mot des discussions qui se poursuivent entre les délégués des deux camps. Discussions entourées de la plus grande discrétion et qui se sont tenues, ce week-end, sans la présence de médiateurs.
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