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Madagascar

L'ONU tente de calmer le jeu

par  RFI

Article publié le 27/02/2009 Dernière mise à jour le 27/02/2009 à 17:07 TU

Deux personnes sont mortes ce vendredi lors de la dispersion  par les forces de l'ordre d'un rassemblement de l'opposition à Fianarantsoa, dans le sud du pays. Après la rupture des pourparlers entre les deux camps, les rassemblements publics ont repris. Jeudi, les partisans de l'ancien maire s'étaient retrouvés près du stade municipal avant d'être dispersés par la police. L'archevêque d'Antananarivo, qui conduisait la médiation entre les deux camps, a jeté l'éponge. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a nommé un médiateur pour aider à dénouer la crise politique à Madagascar.

Haïlé Menkerios, le sous-secrétaire général de l'ONU chargé des affaires politiques.(Photo : AFP)

Haïlé Menkerios, le sous-secrétaire général de l'ONU chargé des affaires politiques.
(Photo : AFP)

Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, a nommé hier soir un médiateur. Il s'agit de Tiébilé Dramé, l'ancien ministre malien des Affaires étrangères. Il devrait se rendre dans la Grande île la semaine prochaine. Tiébilé Dramé aura la lourde tâche de rassembler les Malgaches en dénouant avec subtilité les fils du « fiavanan », l'art du consensus si cher aux Malgaches.

En attendant, c'est le sous-secrétaire général de l'ONU chargé des affaires politiques, Haïlé Menkerios, qui est arrivé sur place hier. A en croire le journal Madagascar Tribune, Andry Rajoelina a été satisfait de la rencontre qu'il a eue avec lui. « L'émisaire de l'ONU a proposé comme solution à la crise deux points essentiels, se réjouit-il : d'abord une structure autorisant la marche vers la transition pour l'avènement de la IVe République ou une administration de transition et d'autre part, ajoute-t-il, l'organisation d'une élection anticipée ». Pour Andry Rajoelina , c'est ce qui devait être discuté dès le début des négociations.

Le président du Conseil chrétien des églises, qui s'était retiré de la première médiation tentée en début de semaine, se dit, lui, toujours « très inquiet ». Dans une interview donnée à nos confrères de la BBC hier, l'archevêque d'Antananarivo regrette les tergiversations des uns et des autres et parle d'impasse. « Je ne sais pas s'il y a intérêt à faire traîner les choses, parce qu'entre temps les armes entrent ici à la Madagascar », a-t-il ajouté.