par RFI
Article publié le 03/03/2009 Dernière mise à jour le 03/03/2009 à 07:39 TU
Le bus de l'équipe de cricket du Sri Lanka a été attaqué mardi par un groupe d'hommes armés dans les rues de Lahore, dans l'est du Pakistan. Selon un bilan provisoire, six policiers et deux civils ont été tués. Les tirs ont eu lieu à proximité du stade Gaddafi de Lahore, où l’équipe du Sri Lanka devait entamer la 3ème journée de son deuxième test match contre le Pakistan. Le Sri Lanka condamne « un lâche attentat terroriste ». Deux voitures piégées ont également été désamorcées.
Cette photo, extraite d'une vidéo, montre l'attaque contre l'équipe de cricket du Sri Lanka à Lahore, le 3 mars 2009.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry
En prenant pour cible l’équipe de hockey du Sri Lanka, les auteurs de cette attaque s’en sont pris à un symbole. Le cricket est en effet le sport le plus populaire et le plus fédérateur du Pakistan, un pays dans lequel le sentiment de l’identité nationale ne va pas toujours de soi.
Dans cette fusillade, plusieurs policiers ont trouvé la mort, ainsi que des civils. Des joueurs de cricket ont été blessés et transportés à l’hôpital.
La ville de Lahore a été placée sous alerte rouge, et les forces de sécurité ont découvert des sacs d’explosifs et deux lance-roquettes sur le lieu de l’opération.
Selon le gouverneur de la province de Lahore, il s’agit d’une attaque terroriste très bien préparée. Apparemment, les auteurs de la fusillade étaient très bien entraînés. Sur des images diffusées par des chaînes de télévision pakistanaises, les téléspectateurs peuvent voir deux hommes armés de fusils mitrailleurs qui tirent sur un véhicule de police.
Les assaillants, qui étaient apparemment une dizaine, ont réussi à s’échapper et les forces de police tentent à présent de les arrêter.
Des attaques planifiées ?
Concernant le mode opératoire, on fait ici le parallèle avec les attaques de Bombay, qui ont eu lieu en novembre dernier. On ne sait toujours pas pour le moment qui est derrière ces violences. Mais à Lahore, les autorités n’excluent pas la possibilité d’attaques préparées dans les zones tribales pakistanaises, c’est-à-dire à la frontière afghane, et les forces de sécurité estiment aussi que ces attaques pourraient avoir été planifiées.
Avec ces violences, c’est encore une fois l’image d’un Pakistan miné par le terrorisme qui va être renvoyé au monde. C’était probablement l’un des buts recherchés par les auteurs de ces attaques.
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06/11/2008 à 17:03 TU