par RFI
Article publié le 09/03/2009 Dernière mise à jour le 09/03/2009 à 12:38 TU
Après deux mois de détention, Hassan al-Tourabi, l'opposant islamiste, âgé de 76 ans, a été libéré, ce lundi.Il avait été arrêté après avoir considéré le président soudanais Omar El-Béchir comme « politiquement coupable » de crimes commis au Darfour. Il l'avait appelé à se rendre devant la Cour pénale internationale (CPI).
Le leader islamiste du Parti du congrès populaire était détenu à Port Soudan, depuis le début de l’année. Il a été transféré par avion à Khartoum, où il a pu rejoindre son domicile, tôt ce matin. Selon son fils, Seddik al- Tourabi, cela ressemblerait à une véritable libération, aucun gardien ou policier ne se trouvant actuellement autour de la maison.
D’après d’autres membres de sa famille, Hassan al-Tourabi souffrait d’une grippe, depuis une semaine, et sa température était haute, de même que sa pression sanguine.
Début janvier, celui qui avait porté, vingt ans plus tôt, Omar el-Béchir au pouvoir avait appelé le président soudanais à se rendre à la CPI en cas de mandat d’arrêt international. L’éminence grise déchue du régime de Khartoum, et aujourd’hui dans l’opposition, affirmait alors : « Seule une coopération avec la CPI pouvait épargner une sanction au Soudan ».
Hassan al-Tourabi, régulièrement accusé
Seul opposant soudanais à avoir invité le président soudanais à se livrer à la justice internationale, il avait été arrêté dans la foulée. Hassan al-Tourabi n’est pas à sa première incarcération. Depuis 1999 et son éviction du pouvoir par Omar El- Béchir, il est très régulièrement, accusé d’être le cerveau du Mouvement justice et égalité, le groupe rebelle darfourien de Khalil Ibrahim, arrivé aux portes de Khartoum en mai dernier.
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09/03/2009 à 08:32 TU