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Madagascar

Démission du ministre de la Défense

par  RFI

Article publié le 10/03/2009 Dernière mise à jour le 10/03/2009 à 15:05 TU

Le ministre de la Défense malgache, le vice-amiral Mamy Ranaivoniarivo, a annoncé sa démission le 10 mars 2009.( Photo : AFP )

Le ministre de la Défense malgache, le vice-amiral Mamy Ranaivoniarivo, a annoncé sa démission le 10 mars 2009.
( Photo : AFP )

Le ministre de la Défense malgache a démissionné mardi, alors que les mutins poursuivent leur soulèvement dans un camp militaire proche de la capitale et tentent de rallier d'autres soldats. Dans ce contexte, l’opposant Andry Rajoelina s'est réfugié à la résidence de l'ambassade de France, « à la demande de la communauté internationale et du médiateur de l'ONU, et en accord avec le président » Marc Ravalomanana, indique une source diplomatique citée par l'AFP. Plusieurs centaines de partisans du chef de l'Etat ont  manifesté, dans la matinée, devant l'ambassade, avant de se disperser.  

La situation était toujours instable et tendue, mardi, dans la Grande île. La mutinerie de militaires du camp Capsat, à quelques kilomètres de la capitale, continue. Ces derniers affirment vouloir se ranger du côté du peuple, sans intention de prendre le pouvoir, tout en tentant de rallier d’autres militaires. Dans ce contexte, le ministre malgache de la Défense, le vice-amiral Mamy Ranaivoniarivo, a annoncé, ce mardi,  sa démission, un mois seulement après sa nomination.

Hier lundi, on a appris que l'opposant malgache Andry Rajoelina, introuvable depuis quatre jours, s'était, en fait, réfugié à la résidence diplomatique française à Antananarivo, mais sous protection des Nations unies. Une information confirmée au siège de l'organisation, à New York.

Andry Rajoelina se cachait depuis plusieurs jours, depuis que les autorités avaient manifesté leur volonté de l'arrêter. Le président Ravalomanana se serait engagé, hier, auprès du médiateur envoyé à Madagascar par Ban Ki-moon, le Malien Tiébilé Dramé, à ne pas faire interpeler l'opposant.

Les partisans du chef de l’Etat sont mécontents de la présence de l’opposant à la résidence de France. Plusieurs centaines d’entre eux ont manifesté, ce mardi matin, devant l'ambassade de France, avant de se disperser.

Nouvelle médiation des églises

Face à ces multiples foyers de tension, le médiateur de la crise actuelle, l'archevêque catholique Odon Razanakolona, président en exercice du Conseil chrétien des Eglises de Madagascar, a proposé la tenue, dès jeudi prochain, d’assises nationales.

Il s'agirait de trois journées au cours desquelles toutes les forces de la nation malgache – dont le président Ravolamanana et Andry Rajoelina, l’armée et les opérateurs économiques – pourraient s'exprimer et tenter de mettre sur pied une sortie de crise.

D'après l'évêque, Andry Rajoelina participerait à ces assises grâce à la promesse de protection des Nations unies et à l'engagement du président de ne pas le faire arrêter.