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Madagascar

L’opposant Andry Rajoelina caché en lieu sûr

par  RFI

Article publié le 08/03/2009 Dernière mise à jour le 08/03/2009 à 07:36 TU

Le maire déchu de la capitale malgache Andry Rajoelina, le 31 janvier 2009.( Photo : Reuters )

Le maire déchu de la capitale malgache Andry Rajoelina, le 31 janvier 2009.
( Photo : Reuters )

Les négociations étaient déjà timides, elles s'annoncent maintenant de plus en plus compliquées. L’opposant Andry Rajoelina affirme qu'il vit caché depuis plusieurs jours. Son entourage indique qu'il a été victime d'une tentative d'arrestation en milieu de semaine. « Je suis en sécurité mais je ne peux plus me présenter physiquement devant vous » déclare l'ancien maire de la capitale à ses opposants. Une situation qui bloque donc encore un peu des négociations déjà mal en point. Andry Rajoelina demande à présent la médiation d'une Assemblée élargie, composée de l'ensemble des représentants de la société malgache.

« Que le président démissionne ou que j’arrête mon mouvement ne suffira pas à éviter la crise, ajoute en substance Andry Rajoelina. Le malaise est en effet aujourd’hui trop profond à Madagascar pour que le feu s’éteigne d’un coup de baguette magique ».

Comme cela été discrètement discuté cette semaine, l’opposant a lancé un appel pour qu’une solution soit trouvée par le biais d’une Grande assemblée, élargie au différentes composantes de la société malgache.

Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina semblent incapables de s’entendre ou même de s’écouter.

La méthode d'une Grande assemblée comporte des avantages, mais dans le contexte actuel, où les intimidations succèdent aux provocations, où les forces de l’ordre affrontent quotidiennement les manifestants, elle ne sera pas aisée à mettre en place. Il faudra surtout que les deux camps s’accordent sur le panel de représentants et s’engagent clairement à respecter les conclusions.

Or, Andry Rajoelina continue de réclamer la mise en place d’une haute autorité de transition et le départ de Marc Ravalomanana. Et le président de la République s’accroche lui, bien entendu, à son deuxième mandat, démarré il y a deux ans.

Reportage : Les répercussions de la crise à Antsirabe

« C'est la ville où Ravalomanana a construit 80% de ses richesses... Mais la situation des habitants ne s'est pas améliorée... »

08/03/2009 par Ghislaine Dupont