par RFI
Article publié le 04/03/2009 Dernière mise à jour le 04/03/2009 à 18:36 TU
Le maire déchu d'Antananarivo, Andry Rajoelina (g) et le président malgache, Marc Ravalomanana.
(Photos : AFP & flickr)
Les partisans d’Andry Rajoelina se sont retrouvés bloqués dans toutes les rues perpendiculaires qui mènent à cette fameuse Place du 13 mai. Impossible, donc, pour eux de rejoindre la place qui forme une sorte de cuvette. Antanarivo est, en effet, une ville de collines. Par groupes de plusieurs centaines, les manifestants ont tenté d’avancer, de descendre, en jetant une multitude de pierres sur les forces de l’ordre, déployées en contrebas à chaque carrefour du centre-ville.
Toute la matinée, il y a eu une sorte de mouvement de va-et-vient entre les manifestants et les éléments de « l’état major mixte opérationnel ». Policiers, gendarmes et militaires ont utilisé abondamment les gaz lacrymogènes et fumigènes. Ils ont sporadiquement tiré quelques rafales, mais à blanc.
Andry Rajoelina introuvable
En début de matinée, le président malgache était intervenu à la radio : « J’ai décidé de rétablir l’ordre », a-t-il dit, ajoutant que « les forces de sécurité et les magistrats allaient prendre leurs responsabilités ». Les membres de l’entourage d’Andry Rajoelina, joints par RFI, estiment que « ce discours très menaçant pourrait aboutir à la volonté d’arrêter l’ancien maire d’Antanarivo ». Visiblement prise de cours par ce durcissement de ton de Marc Ravalomanana, l’équipe d’Andry Rajoelina s’est mise à l’abri.
A la fin de la journée, on ne savait pas où se trouvait Andry Rajoelina. Un calme précaire est revenu dans le centre-ville. Les groupes de manifestants se sont repliés. Mais l’opposition ne peut plus passer de messages, puisque les deux chaînes de radios, qui appartiennent au maire déchu, n’émettent plus.