par RFI
Article publié le 12/03/2009 Dernière mise à jour le 13/03/2009 à 09:14 TU
Le directeur d'opérations de MSF-Belgique Stephan Geothebuer (g) et le directeur général Christopher Stokes en conférence à Bruxelles, le 12 mars 2009.
(Photo : AFP)
Aujourd'hui, le contexte est très tendu pour les travailleurs humanitaires au Darfour, une semaine après l'émission du mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) contre le président Omar el-Béchir. Treize ONG internationales ont, depuis, reçu l'ordre de quitter le Darfour et même le pays. Près de 200 travailleurs humanitaires sont déjà partis. Les sections hollandaise et française de MSF figurent parmi les organisations visées, mais pas la section belge. Enfin, au tout début des procédures de la CPI contre Omar el-Béchir, il y a huit mois, certains, dans son entourage, avaient déjà prévenu que des humanitaires au Darfour risquaient d'être enlevés, même s'ils promettaient d'assurer leur sécurité.
L’organisation Médecins Sans Frontières a annoncé, jeudi à Bruxelles, en début d’après-midi, qu’elle allait retirer du Darfour la quasi-totalité de son personnel, à la suite de ces enlèvements. Cette décision concerne toutes les sections de MSF, notamment la belge, la suisse et l’espagnole qui ne sont pas concernées, en principe, par l’ordre de l’expulsion émise par le gouvernement de Khartoum.
Le seul personnel qui va rester au Darfour sera celui « tentant d’obtenir la libération des collègues enlevés ». Selon Stephan Goethebuer, directeur d’opération de MSF-Belgique, les collaborateurs enlevés sont « tous les trois ensemble, ils ont reçu de la nourriture et ont été bien traités pendant l’enlèvement et pendant les mouvements de voiture qui ont suivis ».
Directeur général de Médecins Sans Frontières France
« Au courant de la nuit, nous avons eu un contact téléphonique avec l'équipe qui avait été enlevée, qui nous a garanti qu'ils étaient encore tous ensemble et bien traités. »
Présidente de MSF-France
« Pour l'instant, avec les informations que nous avons, nous ne pouvons pas du tout interpréter les motivations de ce kidnapping : nous n'avons eu aucune revendication. »
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