par RFI
Article publié le 13/03/2009 Dernière mise à jour le 13/03/2009 à 14:41 TU
Les mutins malgaches ne désarment pas et réclament toujours le départ du président Marc Ravalomanana - installé dans son palais d’Iavoloha. Le chef mutin, le colonel Noël Rakotonandrasa, a rencontré vendredi matin, à l’abri des regards, le médiateur du conseil des Eglises chrétiennes de Madagascar, Monseigneur Odon Razanakolona, ainsi que l’émissaire des Nations unies Tiébilé Dramé. Ce dernier devait transmettre cette exigence au chef de l’Etat. Les militaires mutins sont convaincus que la situation va évoluer « d’ici à la fin de la journée ».
Enfermés pendant près d’une heure dans un petit hôtel, loin du centre de Antananarivo, les militaires ont accepté le principe de leur participation à d’éventuelles Assises nationales mais exigent, avant tout, la démission du chef de l'Etat.
« On veut que le président parte. Donc il doit directement démissionner », a déclaré le colonel Noël Rakotonandrasa, au micro de notre envoyée spéciale.
« On veut que le président parte. Il doit directement démissionner. »
L’armée et la gendarmerie de Madagascar comptent environ 11 000 hommes chacune. Le nouveau chef d’état-major général de l’armée, colonel André Ndriarijaona, et le commandant de la gendarmerie, général Gilbain Pily, ont rejeté l’idée de la mise en place d’un directoire militaire, soulignant que « les forces armées sont apolitiques » et que leur objectif est « la sécurité et la sérénité de la population ».
Les partisans d'Andry Rajoelina se sont rassemblés ce vendredi matin une nouvelle fois sur la place du 13-Mai à Antananarive. Augustin Andriamananoro, « ministre » des Postes et Communications nommé par l'opposition a affirmé « Ravalomanana est en train de faire ses valises et ses ministres aussi ».
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