par RFI
Article publié le 13/03/2009 Dernière mise à jour le 13/03/2009 à 13:52 TU
Pour les Malgaches, difficile de comprendre ce qui se passe. En regardant hier soir les journaux télévisés, ils ont pu voir le chef de l’Etat présider le matin le conseil des ministres dans son palais. Puis dans le sujet suivant constater que l’avion présidentiel, le fameux Air Force One II de 60 millions de dollars, était immobilisé et placé sous la garde de soldats mutins.
Un peu plus tard, toujours sur le petit écran, ils ont assisté à une poignée de main entre le Premier ministre du président et celui nommé il y a trois semaines par l’opposant Andry Rajoelina. Poignée de main censée symboliser une passation de pouvoir. Le Premier ministre « montant », selon l’appellation locale, arrivé à la primature escorté par des militaires du camp mutiné de Capsat, est ensuite reparti.
L’armée et l’opposition utilisent la tactique de l’encerclement pour contraindre le président Ravalomanana à démissionner. Le chef de l’Etat, qui sait les Malgaches si férus de légalisme, peut se servir du bouclier de la Constitution pour faire de la résistance.
Mais si dans la partie engagée, Marc Ravalomanana n’a peut-être pas encore totalement perdu la main, il a tout de même dilapidé beaucoup de ses atouts. Reste maintenant à identifier les joueurs munis des meilleures cartes et à attendre le moment où ils vont les abattre .
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