par RFI
Article publié le 16/03/2009 Dernière mise à jour le 16/03/2009 à 17:59 TU
Le Salvador va-t-il devenir un satellite du Venezuela, et rejoindre le camp de l'Amérique latine anti-libérale ? C'est la menace qu'avait brandie la droite durant toute la campagne électorale. Aujourd'hui Hugo Chavez, le chef d'Etat vénézuélien salue la victoire de Mauricio Funes mais le nouveau président salvadorien se compare plutôt à Barack Obama et répète qu'il n'a pas l'intention de tourner le dos aux Etats-Unis.
Une posture pragmatique en période de crise économique et dans un pays dont la monnaie officielle est le dollar. Reste que le nouveau chef de l'Etat n'est pas seul. Il va devoir tenir compte de l'aile radicale de son parti le Front Farabundo Marti pour la libération nationale, l'ancienne guérilla. Son vice-président, Salvador Sanchez, appartient, lui, à la vieille école des anciens « commandantes » et il aurait tendance à se tourner naturellement vers le Venezuela, le Nicaragua ou Cuba.
Mauricio Funes se revendique d'une gauche plus « brésilienne ». Comme le président Lula, il dit vouloir créer des ponts avec l'élite économique conservatrice. L'épouse de Mauricio Funes est d'ailleurs brésilienne et encartée au parti des Travailleurs, le parti du président brésilien.
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