Des enquêteurs yéménites à la recherche de preuves sur le site de l'attentat-suicide près de l'aéroport de Sanaa, le 18 mars 2009.
(Photo : K.Fazaa/AFP)
Avec notre correspondant à Sanaa, François-Xavier Trégan
Il était 8h30 au Yémen, lorsqu'un kamikaze s'est fait exploser au passage du convoi de la délégation sud-coréenne qui regagnait l'aéroport de Sanaa.
Arrivée au Yémen il y a deux jours, la délégation était constituée de 4 membres officiels et de proches des victimes du
récent attentat de Shibam.
Les représentants coréens du ministère des Affaires étrangères et des services de renseignements s'étaient rendus dans l'Hadramaout pour enquêter sur l'attaque qui avait fait 5 morts, dont 4 touristes.
Les autorités yéménites ont déjà procédé à plusieurs arrestations dans les milieux présumés proches d'al-Qaïda, suspectés d'avoir organisé l'attentat suicide contre les touristes coréens par le bras armé d'un jeune Kamikaze âgé de 18 ans, entrainé en Somalie. Elles ont même annoncé la capture d'un des cadres du mouvement au Yémen, le saoudien Mohammad al Harbi.
Alors que les services de sécurité sont plus que jamais mobilisés, les autorités yéménites se veulent rassurantes. Elles minimisent l'impact des attentats sur les investissements, un « secteur stable », selon le porte-parole du Parlement.