par RFI
Article publié le 22/03/2009 Dernière mise à jour le 22/03/2009 à 15:01 TU
Un total de 90 listes de partis et coalitions de partis sont en lice pour les élections locales de ce dimanche, qui font figure de test, tant pour le pouvoir que l'opposition avant le scrutin présidentiel de 2012. Ce scrutin doit permettre d'élire plus de 20 000 conseillers ruraux, municipaux et régionaux dans 543 collectivités locales. Le corps électoral est formé de près de 5 millions d'électeurs (sur une population totale de 12 millions), dont près de 1,5 million dans la région de Dakar.
Le scrutin du 22 mars a valeur de test pour le pouvoir et l’opposition. Ici, les partisans du PDS (parti au pouvoir) dans les rues de Dakar, le 20 mars 2009.
(Photo : AFP)
Les foulards rouges brandis à plusieurs reprises sur la route du président de la République Abdoulaye Wade pendant la tournée qu’il vient d’effectuer dans le pays, reflète-t-il un véritable mécontentement populaire ? L’opposition est-elle capable le cas échéant de capitaliser sur ce mécontentement ? Le scrutin d’aujourd’hui permettra d’y voir plus clair et d’évaluer l’assise du Parti démocratique sénégalais (PDS), le parti au pouvoir au Sénégal.
Les autres forces politiques sauront de leur côté quels sont les fiefs sur lesquels elles pourront s’appuyer pour tenter la conquête du pouvoir à la présidentielle de 2012. C’est le cas des partis d’opposition rassemblés au sein de la coalition Benno Siggil Senegaal.
C’est le cas également des partisans de Macky Sall, l’ancien président de l’Assemblée nationale, qui vont aux urnes pour la première fois depuis leur rupture avec le PDS. C’est le cas encore des fidèles de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck qui veulent prendre appui sur son score à Thiès pour aller vers le sommet.
Le fils du chef de l’Etat, Karim Wade qui fait son entrée dans l’arène politique à l’occasion de cette élection profite de son côté de cette échéance pour se roder : meetings, interviews politiques, bains de foule parfois chahutés. Karim Wade reste ambigu sur ses intentions pour 2012 mais il a annoncé qu’à la suite du scrutin, il voulait transformer son mouvement, la Génération du concret, en un mouvement de masse. « Ce n’est, a-t-il dit à ses militants que le début d’un long chemin qui doit nous conduire à la victoire finale ».
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