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RD Congo / Congo / France

Kinshasa fait un accueil discret à Nicolas Sarkozy

Article publié le 26/03/2009 Dernière mise à jour le 26/03/2009 à 14:58 TU

Le président congolais Joseph Kabila (d) reçoit son homologue français Nicolas Sarkozy le 26 mars 2009.(Photo : Francois Mori/Reuters)

Le président congolais Joseph Kabila (d) reçoit son homologue français Nicolas Sarkozy le 26 mars 2009.
(Photo : Francois Mori/Reuters)

Le président français est arrivé à Brazzaville ce jeudi après-midi après avoir passé quelques heures à Kinshasa dans la matinée. L'occasion pour Nicolas Sarkozy de lever les malentendus suscités en RDC par ses récentes déclarations. A Brazzaville, le président français s'entretiendra avec son homologue Sassou Nguesso, s'exprimera devant le Congrès et rencontrera l'opposition avant de se rendre, vendredi, au Niger.

Pour son quatrième voyage en Afrique, le président français Nicolas Sarkozy, se rend le 26 mars en RD-Congo et Congo-Brazzaville et au Niger le 27 mars.(Carte : RFI)

Pour son quatrième voyage en Afrique, le président français Nicolas Sarkozy, se rend le 26 mars en RD-Congo et Congo-Brazzaville et au Niger le 27 mars.
(Carte : RFI)

Avec notre envoyé spécial à Kinshasa, Christophe Boisbouvier

Si Joseph Kabila n’est pas allé à l’aéroport ce jeudi matin, c’est sans doute parce que Nicolas Sarkozy ne restera pas à Kinshasa jusqu’à ce soir. En début d’après-midi, il a en effet franchi le fleuve Congo par hélicoptère et atterri à Brazzaville, où il passera la nuit prochaine.

A Kinshasa, cette visite-éclair – six heures tout au plus – est mal comprise. Pas de président Kabila à l’aéroport, pas de grand accueil populaire non plus. La foule n’est pas au rendez-vous sur le bord des routes.

Ici, Nicolas Sarkozy est accueilli comme un chef d’Etat parmi d’autres. Honneurs militaires à la présidence, au bord du fleuve, quelques banderoles de bienvenue bien timides sur le parvis du Palais du peuple, là où siège le Parlement.

Cela dit, à l’intérieur de ce Parlement, c’était l’affluence des grands jours. Tous les députés, tous les sénateurs étaient là, dans l’attente du discours que Nicolas Sarkozy devait prononcer. 

Mais le sujet sur lequel le président français était attendu, c’est bien sûr la relation difficile entre le Congo et le Rwanda ; un sujet qui oppose Joseph Kabila et Vital Kamerhe, le président de l’Assemblée qui a démissionné hier, mercredi.

Nicolas Sarkozy

Président de la République française

« La vocation du Congo n'est pas d'être le maillon faible de l'Afrique centrale. La vocation du Congo est d'être la colonne vertébrale de l'Afrique centrale. »

26/03/2009 par Christophe Boisbouvier

Retour sur un mot malheureux

En janvier dernier, lors d’une cérémonie de voeux à l’Elysée, Nicolas Sarkozy a eu un mot malheureux : il a comparé « le petit Rwanda au grand Congo » et a proposé un partage des richesses entre les deux pays. Réactions immédiates de la presse congolaise : « Sarko le Rwandais veut dépecer le Congo ».

Quelques semaines plus tard, dans une interview via la presse kinoise, le président français a juré ses grands dieux, que « jamais il n’avait pensé à un quelconque démembrement du Congo ».

Ce jeudi, Nicolas Sarkozy devrait donc lancer un appel en faveur d’un grand marché de l’Afrique centrale... sans plus.

Le sujet est d’autant plus explosif que plusieurs milliers de soldats rwandais viennent de passer un mois au Congo, avec l’accord de Kinshasa, pour essayer de détruire les maquis des rebelles hutus rwandais des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda).