Article publié le 01/04/2009 Dernière mise à jour le 01/04/2009 à 20:05 TU
Le président français, Nicolas Sarkozy (g), et son homologue chinois, Hu Jintao, doivent se rencontrer le 02 avril 2009 à Londres en marge du sommet du G20.
(Photos : AFP & Reuters)
Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin
Il a fallu ce sommet du G20 en présence des deux chefs d'Etat pour que les diplomates de part et d'autre mettent fin à cette querelle.
Du côté chinois, on accusait la France d'avoir trahi ses engagements en rencontrant le Dalaï Lama. Un geste qui méritait réparation selon Pékin, qui imputait à la France toute la responsabilité de cette querelle. Côté français, on n'avait pas vraiment apprécié la décision des Chinois de boycotter le sommet sino-européen de Lyon.
Dans un communiqué commun, Français et Chinois ont donc annoncé ces retrouvailles au prix de quelques contorsions diplomatiques. La France se rend compte de l'importance et de la sensibilité de la question tibétaine. Elle reconnaît que le Tibet est une partie indivisible du territoire chinois. Elle réaffirme son refus de soutenir, « sous quelques formes que ce soit », l'indépendance du Tibet.
Un communiqué dans lequel n'apparaît pas le nom du Dalaï Lama. La France pouvait difficilement accepter l'idée d'un renoncement à tout contact avec le chef spirituel tibétain. Reste à savoir ce que signifie précisément cet engagement dans l'esprit des autorités chinoises, qui cherchent à isoler totalement le responsable tibétain en exil.
En attendant, les contacts vont donc reprendre avec cette rencontre dès demain entre Nicolas Sarkozy et Hu Jintao. C'est un soulagement de part et d'autre. En pleine crise financière, Français et Chinois sont d'accord pour reconnaître qu'ils ont tout intérêt à s'entendre.
A lire aussi