par Nicolas Vescovacci
Article publié le 03/04/2009 Dernière mise à jour le 03/04/2009 à 17:08 TU
Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad (g) et le président nord-coréen, Kim Jong-il (d).
(Photos : AFP)
En 1993, la Corée du Nord prépare un nouveau missile : le Nodong-1, qui dispose, cette fois, d'un rayon d'action de 1 500 kilomètres. En mars, lors du test, l'invité de marque n'est autre que le général iranien Mantequei, responsable du programme de missile mis en place par le guide suprême de la Révolution. Les Iraniens sont ravis de la démonstration et passent une nouvelle commande : 150 Nodong qui deviendront les Shahab-2 et Shahab-3.
A cette époque, Téhéran ne se contente pas uniquement d'acheter de la technologie nord-coréenne. Les ingénieurs iraniens développent, à coups de pétrodollars, leur propre système balistique. La technologie « Shahab » est déclinée à l’infini. Grâce aux Nord-coréens, il en existe aujourd’hui une sixième version.
A Pyongyang, les militaires vivent sous embargo. Ils n’ont pas de moyens financiers illimités. L’élève iranien se transforme alors en maître et étale fièrement ses capacités balistiques. Le 2 février 2009, une fusée Safir-2 place en orbite le premier satellite 100% iranien Omid («espoir» en persan), provoquant l’inquiétude d’une partie de la communauté internationale. Cette coopération entre l’Iran et la Corée du Nord a produit un axe technologique proliférant aux multiples ramifications : la Syrie, le Pakistan, la Libye, la Russie, la Chine, même les Emirats Arabes Unis ont tous eu des contacts avec Pyongyang.
Parmi ces anciens alliés, les Iraniens sont toutefois les mieux placés pour aider la Corée du Nord à lancer son fameux Taepodong-2, un missile d'une portée théorique de 6 700 kilomètres.
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