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Espagne

Remaniement ministériel

par  RFI

Article publié le 08/04/2009 Dernière mise à jour le 08/04/2009 à 05:11 TU

Elena Salgado a été nommée ministre de l'Economie en remplacement de Pedro Sobres.(Photos : Reuters/AFP)

Elena Salgado a été nommée ministre de l'Economie en remplacement de Pedro Sobres.
(Photos : Reuters/AFP)

Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a annoncé mardi un remaniement ministériel largement anticipé par les médias. Le fait marquant de ce remaniement est le départ du ministre de l'Economie Pedro Solbes, un proche du Premier ministre, il était d'ailleurs membre du gouvernement de Zapatero depuis son élection en 2004. Pedro Solbes est remplacé par Elena Salgado, ministre des Administrations publiques. Ce remaniement intervient alors que l'Espagne, en pleine crise économique, connaît un chômage sans précédent depuis les années 1990, avec près de 3 millions et demi de demandeurs d'emploi enregistrés en février.

Pedro Solbes victime collatérale de la crise. Celui qui a géré les années fastes de l'économie espagnole essuyait les critiques depuis que Madrid s'enfonce dans cette crise, avec notamment un chômage qui bat des records au sein de l'Union européenne.

L'opposition lui reprochait son manque de réactivité, et son départ était prévisible depuis que Pedro Solbes, partisan d'une stricte orthodoxie financière, s'était opposé au chef du gouvernement, José Luis Zapatero, étant favorable à une hausse des dépenses publiques pour tenter de relancer l'économie.

Apporter un nouveau souffle

Pour remplacer cette figure emblématique, Zapatero nomme Elena Salgado, jusqu'alors ministre des Administrations publiques, plus effacée que son prédécesseur mais dont la réputation de gestionnaire n'est plus à faire.

Pour le Premier ministre, il s'agit de reprendre l'initiative face aux indicateurs en chute libre et d'apporter un nouveau souffle à une équipe en baisse de popularité.

Les élections en Galice, le mois dernier, ont été remportées par la droite, et la gauche veut éviter que les européennes du mois de juin ne prennent les allures d'un vote sanction.