par RFI
Article publié le 10/04/2009 Dernière mise à jour le 11/04/2009 à 01:31 TU
« Votez, votez même contre moi, mais votez », fut le leitmotiv de Abdelaziz Bouteflika durant toute sa campagne électorale.
(Photo: Reuters)
La capitale a réagi calmement à l’annonce de la victoire d’Abdelaziz Bouteflika. Seuls quelques groupes de jeunes ont défilé en voiture, hurlant au rythme des klaxons avec à la main le portrait du président. Pas de liesse populaire donc, à l’image d’une élection sans aucun suspense. Le nom du vainqueur n’a surpris personne et beaucoup critiquent aujourd’hui le score de 90% attribué au candidat Bouteflika, ainsi que le taux de participation.
Premières réactions
Le Front des Forces socialistes parle de « viol électoral» et de fraude à « une échelle industrielle ». Le Rassemblement pour la culture et la démocratie de Saïd Sadi ne voit pas comment le taux de participation a pu dépasser 25% vu le peu d’affluence constaté le jour du vote. Les candidats malheureux à l’élection n’ont pour l’instant pas voulu se prononcer. Ils s’exprimeront dans la journée au cours d’une conférence de presse. Certains assuraient hier être encore en train de compiler les preuves de fraude. Vue par les observateurs, l’élection a été fiable et transparente. L’Union africaine, la Ligue arabe et l’Organisation de la conférence islamique ne remettent en cause aucun des résultats et ont salué les progrès de l’Algérie en matière d’organisation d’élection.
« Nous n'avons eu aucun rapport de réclamations par les représentants des candidats... nous avons constaté le professionnalisme des membres des bureaux de vote... »
« Du jamais vu chez nous... des chiffres de 90%... qui donnent le vertige... Les autorités algériennes ont trouvé plus expéditif d'arranger les chiffres plutôt que de convaincre les Algériens d'aller voter. »
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