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Afrique du Sud/Campagne électorale

Jacob Zuma mène la danse

Article publié le 15/04/2009 Dernière mise à jour le 15/04/2009 à 09:44 TU

Le président de l'ANC, Jacob Zuma, lors d'un discours dans une église de la ville de Phoenix (province de Mpumalanga), le 14 avril 2009.(Photo : Reuters)

Le président de l'ANC, Jacob Zuma, lors d'un discours dans une église de la ville de Phoenix (province de Mpumalanga), le 14 avril 2009.
(Photo : Reuters)

Le 22 avril, les électeurs sud-africains seront appelés aux urnes, pour des élections générales. Sans surprise, l’ANC de Jacob Zuma mène la course. Les sondages créditent le parti qui a libéré le pays de l’apartheid de plus de 64% des intentions de vote. Zuma envisage cette dernière ligne droite avec d’autant plus de sérénité, que le parquet général a renoncé à le poursuivre en justice. Il était visé par 16 chefs d’accusation parmi lesquels la corruption, la fraude et le racket. En revanche, le scrutin paraît mal engagé pour l’ANC dans la touristique province du Western Cape.

Avec notre correspondant au Cap, Nicolas Champeaux

L’Afrique du Sud vit au rythme d’une campagne axée non pas sur les idées, mais bien sur la personnalité des candidats. Celle de Jacob Zuma d’abord, le charismatique et populiste Zoulou bon danseur, polygame décomplexé et homophobe à ses heures, souffle le chaud et le froid. Un jour, il incarne l’apaisement et la sagesse pour ensuite déclarer comme il l’a fait ce 13 avril, que voter pour l’opposition, c’est jeter son bulletin de vote dans la savane.  

De son côté, Helen Zille, maire du Cap à la peau blanche et à la voix cassée, espère que son parti, l’Alliance démocratique, décrochera la province du Western Cape. Cette semaine, elle a dévoilé ses nouvelles affiches de campagne, Stop Zuma. Elle craint que son rival n’amende la Constitution, si l’ANC décroche les deux tiers des suffrages. « Les conséquences pour l’indépendance de la justice seraient désastreuses », prévient Zille. Par ailleurs, elle redoute que les municipalités dirigées par l’opposition ne soit asphyxiées, en cas de raz-de-marée ANC.

Pendant ce temps, le COPE, parti des soutiens du président évincé Thabo Mbeki, a accusé un certain retard à l’allumage. Et son candidat à la présidence, Mvume Dandala, peu connu du grand public, a toute les peines du monde à le combler.