Article publié le 17/04/2009 Dernière mise à jour le 17/04/2009 à 03:29 TU
De nombreuses associations pour les droits de l'homme se sont élevées contre les méthodes musclées de la CIA, assimilables à de la torture.
(Photo : AFP)
Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
Plusieurs dizaines de pages, un language froid, administratif, technocratique à souhait, un mélange de références juridiques et de descriptions précises des méthodes d’interrogatoires. Et ce sont les pratiques de l’époque Bush qui sont désormais accessibles à tous.
On y apprendra par exemple que pour briser la résistance d’Abu Zubaydah, un présumé haut responsable d’al-Qaïda capturé en 2002 au Pakistan, les enquêteurs se proposaient d’utiliser une dizaine de techniques différentes. L’enfermer dans des petites cages, avec ou sans insectes, le priver de sommeil, mais pas pendant plus de onze jours d’affilée, le forcer à rester dans des positions inconfortables, ou lui faire subir le supplice de la noyade.
Le document détaille point par point ces techniques et explique que, selon les règles en vigueur, elles ne peuvent pas être qualifiées de torture.
L’heure de la réflexion
En publiant ces documents classifiés, expurgés toutefois des noms de ceux qui ont conduit les interrogatoires, Barack Obama a cédé à la pression de nombreuses organisations de défense des droits de l’homme.
« Ces méthodes sont désormais révolues », affirme dans un communiqué le président des Etats-Unis. Il promet aussi que les agents de la CIA ne seront pas poursuivis. « L’heure, dit-il, est à la réflexion et pas au châtiment ».
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