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Togo

Les armes de Kpatcha Gnassingbé

par  RFI

Article publié le 17/04/2009 Dernière mise à jour le 17/04/2009 à 22:40 TU

Le procureur de la République et le chef de la gendarmerie se sont présentés, jeudi, devant la presse au camp de la gendarmerie nationale à Lomé et ont montré les armes qui, selon eux, ont été découvertes en possession de Kpatcha Gnassingbé, le demi-frère du président Faure Gnassingbé, arrêté mercredi matin et inculpé mercredi soir pour « complot » et « atteinte à la sûreté de l'Etat ». Dans ce lot d’armes appréhendées figurent notamment deux jeeps, des mitrailleuses, des bottes de combat, treillis, des téléphones satellitaires et des gilets pare-balles. Plusieurs autres personnes, dont huit officiers de l’entourage du député, ancien ministre de la Défense, et un des ses demi-frères, ont également été interpellées ces derniers jours.
Le demi-frère du président Faure Gnassingbé, Kpatcha Gnassingbé, le 13 avril 2009, avant son arrestation.(Photo : Reuters)

Le demi-frère du président Faure Gnassingbé, Kpatcha Gnassingbé, le 13 avril 2009, avant son arrestation.
(Photo : Reuters)

Le procureur de la République Robert Bakaï avait indiqué, mercredi, que « les investigations avaient révélé des indices graves et concordants l'impliquant comme organisateur » d'un complot. Kpatcha Gnassingbé aurait été arrêté en compagnie de complices dont le nombre n'a pas été précisé. Mais d'après les informations de RFI, il y aurait huit militaires et un autre demi-frère du chef de l'Etat, Essozilam Gnassingbé.

Le procureur a refusé d'indiquer, jeudi, où les suspects étaient détenus, affirmant avoir pris « toutes les dispositions » pour que la détention de Kpatcha Gnassingbé et des autres prisonniers « soit acceptable, beaucoup plus humaine ».

Robert Bakaï

Procureur de la République du Togo

17/04/2009 par Peter Dogbe

Kpatcha Gnassingbé, inculpé pour « flagrant délit d'atteinte à la sûreté de l'Etat », aurait dû, en sa qualité de député, profiter de l'immunité parlementaire. Le juriste Zeus Ayavon estime qu’il y a « beaucoup de zones d’ombre dans cette affaire », soulignant que le Code pénal définit le flagrant délit « lorsque l’action est déjà commise ». Or, selon cet avocat, le procureur de la République avait déclaré, lors de l’arrestation du député, que « tout porte à croire qu’il y aurait délit flagrant ». 

Zeus Ajavon

Avocat

17/04/2009 par Christine Muratet