Article publié le 23/04/2009 Dernière mise à jour le 28/04/2009 à 12:52 TU
L'opposant vénézuélien Manuel Rosales (d) avec les médias, à Lima, le 22 avril 2009.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondante à Lima, Chrystelle Barbier
« Militaire frustré », « petit tyran lâche à la tête d’un régime autocratique et autoritaire », Manuel Rosales n’a pas mâché des mots mercredi, pour qualifier le président du Venezuela Hugo Chavez. Hugo Chavez, que le maire de Maracaibo accuse d’être à l’origine de la persécution politique dont il se dit être victime.
Dans un message adressé à ses compatriotes, Manuel Rosales a d’abord longuement réfuté les accusations d’enrichissement illicite dont il fait l’objet avant d’accuser à son tour Hugo Chavez de nombreux faits de corruption et l’interpeller directement pendant plusieurs minutes : « Explique au Venezuela comment tu es devenu corrompu, toi et ton entourage. Explique-lui comme tu as les mains pleines de sang et la conscience pleine de prisonniers politiques. Explique au Venezuela comment tu as utilisé le pouvoir pour détruire notre patrie. »
Manuel Rosales a ensuite affirmé qu’il ne pouvait pas se laisser détruire et humilier. « C'est pourquoi je suis là et nous continuerons la lutte. On continuera à s’organiser, en respectant bien sûr le statut que l'on pourra avoir et en allant dans d'autres pays ainsi qu'en ayant recours à d'autres instances ».
Manuel Rosales a déposé mardi une demande d’asile politique au Pérou. Elle sera examinée par le gouvernement péruvien au cours des prochaines semaines.
« Plusieurs affaires de corruption ont éclaboussé récemment la classe politique vénézuélienne, en particulier dans les rangs de l'opposition... Les explications de Paula Vasquez, sociologue vénézuélienne... »