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Liban

Derniers ajustements dans la perspective des législatives de juin

Article publié le 23/04/2009 Dernière mise à jour le 23/04/2009 à 04:27 TU

A un peu plus de six semaines des élections législatives au Liban, mercredi était la date limite pour le dépôt ou le retrait des candidatures. On sait donc qui se présente précisément et où. La campagne, désormais « balisée, entre dans sa dernière ligne droite.

Avec notre correspondante à Beyrouth, Diane Galliot

Le Président libanais Michel Sleiman, lors de l'inaugaration du nouveau siège social du comité de supervision des élections à Beyrouth, le 7 avril 2009.( Photo : AFP/ Montage RFI )

Le Président libanais Michel Sleiman, lors de l'inaugaration du nouveau siège social du comité de supervision des élections à Beyrouth, le 7 avril 2009.
( Photo : AFP/ Montage RFI )

Ces derniers jours ont donné lieu à quelques coups de théâtre de nature à brouiller les cartes ou les alliances au sein des grandes coalitions.

Le plus spectaculaire a été l’annonce de la candidature de Fouad Siniora, le Premier ministre. Il se présente à Saïda, la grande ville du Sud. Plusieurs fois ministre, Fouad Siniora ne s’était encore jamais présenté à une élection. Sa candidature à Saïda trouble le jeu des alliances locales entre sunnites de la majorité et sunnites de l’opposition.

Autre coup de théâtre, vendredi, le retrait surprise de Nassib Lahoud, ministre d’Etat, des rangs de la majorité, dans une circonscription de la montagne chrétienne. Ce retrait témoigne de la fragilité des alliances au sein de la famille chrétienne de la majorité.

La bataille électorale peut commencer

Cette première phase de la campagne électorale a été marquée par ces allées et venues de candidatures, annonces et désannonces, au gré d’alliances potentielles. Maintenant c’est fini, il faut passer à la suite, à la composition des listes. Chaque camp politique va pouvoir nouer ses alliances, définitivement. L’échiquier de la bataille électorale peut désormais se mettre en place.

Sandrine GAMBLIN, spécialiste du Moyen-Orient, chercheur au sein de l'International Crisis Group au Liban, explique en quoi cette campagne électorale est l'une des plus « pacifiée » que le Liban ait connu.       

L'analyse de Sandrine Gamblin de l'ICG

Le Liban bénéficie d’un contexte régional d’apaisement. Les rapprochements, les initiatives, les appels au dialogue ou de communication entre les Etats-Unis, l’Iran, et la Syrie ou encore l’Arabie Saoudite se rapprochant de la Syrie… La conjoncture régionale favorise donc la stabilité au Liban. 

Il faut garder à l’esprit que dans une campagne électorale et particulièrement au Liban, violences et dérapages sont omniprésents. La violence est localisée et relève du fait divers. Mais cette violence sera montée « en épingle politique » au niveau national, puis utilisée par les partis politiques. 

Dans ce scrutin, contrairement aux précédents, il n’y a pas d’intervention directe. Par exemple, les Syriens n’occupent plus le Liban, un statut quo existe entre toutes les parties pour maintenir la stabilité, pour le moins, jusqu’au jour du scrutin. Ces élections vont être un test pour montrer la volonté ou la capacité des partis politiques à contrôler ces risques de dérapages.