Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Côte d'Ivoire / France

Affaire Kieffer - une page tournée pour Simone Gbagbo ?

Article publié le 24/04/2009 Dernière mise à jour le 24/04/2009 à 07:29 TU

Guy-André Kieffer, disparu le 16 avril 2004 à Abidjan, en Côte d'Ivoire.( Photo : www.guyandrekieffer.org )

Guy-André Kieffer, disparu le 16 avril 2004 à Abidjan, en Côte d'Ivoire.
( Photo : www.guyandrekieffer.org )

La Première dame de Côte d'Ivoire et le ministre du Plan, Paul-Antoine Bohoun Bouabré, ont été entendus jeudi soir par les juges français. Les magistrats enquêtent sur la disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer. Ce dernier travaillait alors sur des malversations dans la filière cacao. A la suite de ces auditions, l'un des avocats de Simone Gbagbo s'est dit soulagé, ajoutant qu'une page était tournée.

Les avocats de Simone Gbagbo ont eu la dent dure, hier, pour les magistrats instructeurs de l’affaire Kieffer. A en croire Maîtres Dadgé, Kiejman et Cornut-Gentille, l’audition de leur cliente permettra désormais de faire litière d’un prétendu lien entre la Première dame de Côte d’Ivoire et la disparition de Guy-André Kieffer et d'en finir avec le procès de Moscou purement intentionnel, instruit depuis cinq ans contre Simone Gbagbo.

« Je crois sincèrement que hier les juges avaient conscience qu’ils allaient vers quelque chose qu’ils n’avoueront jamais mais qui est de mon point de vue est un fiasco judiciaire total. S’il y avait eu le moindre élément positif dans les interrogatoires d’aujourd’hui de témoins, nos clients auraient demain un autre statut et je peux vous garantir qu’ils n’auront pas d’autre statut », a déclaré son avocat Georges Kiejman. Selon lui, la page est donc tournée et c’est un grand soulagement pour Simone Gbagbo comme pour le ministre Bohoun Bouabré.

Me Cornut-Gentille, autre avocat de Simone Gbagbo, renchérit : « S’il y a eu des suspicions à l’encontre de la Première dame et du ministre d’Etat, c’est probablement parce qu’ils n’avaient jamais été entendus et le fait qu’ils aient pu être entendus ramène les choses à la juste réalité, c’est à dire qu’ils ne sont pas concernés par cette affaire et tout ce qu’on a pu imaginer les concernant relève soit de l’affabulation, soit du fantasme ».

Beaucoup de bruit pour rien donc, à en croire les avocats. La balle est à présent dans le camp du juge Ramaël. Affaire Kieffer, à suivre…