par RFI
Article publié le 25/04/2009 Dernière mise à jour le 25/04/2009 à 02:55 TU
La Haute Autorité de transition veut convaincre l’opinion malgache des dérives du régime précédent.
(Photo : Wikipédia)
Pendant 3 heures 30, ils s’en sont donnés à cœur joie les ministres de la Haute Autorité de transition. Un par un, ils sont venus énumérer les irrégularités qu’ils ont constatées dans la gestion des affaires publiques qui se mélangeaient bien souvent avec celles de Tico, l’entreprise de l’ancien président, Marc Ravalomanana.
Tout y est passé : les acquisitions de terrains illicites, les conflits d’intérêt, le non paiement de taxes, les financements occultes et tout devra être réglé par la justice et celle-ci aura du travail pour démêler ce qui relève effectivement de l’abus de pouvoir, et ce qui s’apparente plus à des représailles dans un contexte politique où tous les coups sont permis.
Ministre des Télécommunications, des Postes et des Nouvelles technologies du gouvernement de la Haute Autorité de transition
« C'est un maintien de l'ordre qu'on met en place, loin d'une forme de répression véhiculée par l'ancien régime. »
Seules les affaires documentées ont été révélées, assure un technicien du régime qui explique que le but est de prouver la légitimé de la prise de pouvoir par Andry Rajoelina.
La Haute Autorité de transition veut convaincre l’opinion malgache mais surtout les partenaires internationaux des dérives du régime précédent. Elle espère aussi mettre définitivement hors jeu Marc Ravalomanana dont l’ombre continue de planer sur Madagascar.
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