Article publié le 01/05/2009 Dernière mise à jour le 01/05/2009 à 13:58 TU
Avec notre correspondant à Washnigton, Jean-Louis Pourtet
Des pick-ups Chrysler Jeep Dodge garés devant une agence Chrysler à Methuen, dans le Massachusetts, le 30 avril 2009.
( Photo : Brian Snyder / Reuters)
Chrysler a détrôné la crise porcine en tête des journaux télévisés des trois grandes chaînes de télévision jeudi soir. Barack Obama a décidé de sauver le numéro de Detroit qui vient de se placer sous la protection de la loi sur les faillites.
Le constructeur a entre trente et soixante jours pour se restructurer, sans avoir à payer ses créanciers. Pour l’été, le gouvernement lui donnera huit milliards de dollars, et, en signant un partenariat avec l’Italien Fiat, Chrysler pourrait parvenir à se redresser, comme il l’avait fait déjà il y a trente ans. La faillite aurait pu être évitée si tous les créanciers avaient accepté de réduire les créances de la compagnie mais une quarantaine de fonds spéculatifs ont refusé, s’attirant la colère du président Obama.
Dès lundi Chrysler va fermer trente de ses usines, mettant au chômage temporaire près de 40 000 employés, très inquiets pour leur avenir. En effet, 91% des Américains déclarent hésiter à acheter une voiture fabriquée par un constructeur en faillite. Si Chrysler s’en sort, la firme appartiendra pour 55% aux syndicats des travailleurs de l’automobile, 20% à Fiat, 8% au gouvernement américain et 2% à celui du Canada.