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Piraterie

La Marine française relâche trois pirates présumés au large de la Somalie

par  RFI

Article publié le 02/05/2009 Dernière mise à jour le 02/05/2009 à 05:47 TU

La marine française a relâché ce vendredi 1er mai, faute de preuves  suffisantes, trois pirates présumés capturés la veille au large de  la  Somalie à bord d'une embarcation soupçonnée d'être un  « bateau-mère ». Les « bateaux-mère » servent traditionnellement aux pirates de base-arrière pour le ravitaillement en vivres et en essence. Selon le Bureau maritime international (BMI), les attaques ont décuplé au cours du premier trimestre 2009, par rapport à 2008 et parmi les 101 pirates présumés capturés jusqu'alors par la marine française, 27 ont dû être relâchés faute de preuves suffisantes. Les autres ont été remis à la justice des Etats avec lesquels des accords ont été conclus, notamment le Kenya.

Les trois présumés pirates somaliens, libérés faute de preuves suffisantes. Sur instruction de l'armée, la photo a été modifiée de sorte que les trois hommes ne puissent être identifiés.( Photo : Pierre Verdi /AFP )

Les trois présumés pirates somaliens, libérés faute de preuves suffisantes. Sur instruction de l'armée, la photo a été modifiée de sorte que les trois hommes ne puissent être identifiés.
( Photo : Pierre Verdi /AFP )

Même si tout porte à croire que l'embarcation interceptée ce jeudi 30 avril au matin était bien l'un de ces « bateaux-mère » qui permettent aux pirates d’opérer très loin des côtes somaliennes, les preuves rassemblées par l'équipage de la frégate se sont révélées insuffisantes pour envisager une action en justice contre les trois hommes. Certes des fûts de carburants et  plusieurs brassières de sauvetage provenant du chimiquier norvégien Bow Asir, attaqué le 26 mars, ont  été retrouvés à bord mais aucune arme, donc rien de vraiment illégal.

Vendredi 1er mai à la mi-journée, « les trois suspects ont été raccompagnés à bord de leur embarcation. Ils ont repris la mer, et devaient être prise en charge par un patrouilleur de la marine des Seychelles » a indiqué le commandant du Nivôse, sans donner plus de précision.

Ce n'est pas la première fois, qu'un navire du dispositif Atalante relâche des pirates présumés faute de preuve, mais quand on sait que l'interception a eu lieu à plusieurs jours de navigation du Kenya où sont généralement ramenés les pirates pour y être jugés, on comprend que l'équipage de la frégate de surveillance a peut-être préféré poursuivre ses patrouilles dans le secteur. En effet, deux autres petits bateaux, qui eux sont utilisés pour mener les attaques, avaient été repérés un peu plus tôt sur zone, bien avant que le Nivôse perde leur trace.