par RFI
Article publié le 14/05/2009 Dernière mise à jour le 14/05/2009 à 19:25 TU
Si les forces rebelles se replient dans la zone des trois frontières et ne regagnent pas leurs bases au Soudan, c'est pour deux raisons, affirme un dirigeant de l'UFR. Tout d'abord, l'installation en territoire tchadien permet de montrer à l'opinion que le président Deby est bien confronté à un problème tchado-tchadien et non à une agression soudanaise comme il l’affirme. Deuxièmement, explique-t-il, Khartoum leur a demandé de quitter le Darfour et de rester au Tchad afin de respecter les engagements pris à Doha au début du mois.
Reste que le jeu soudanais est plus complexe. A Khartoum on estime que tant que le MJE, le mouvement rebelle darfouri de Khalil Ibrahim, continuera à posséder des bases au Tchad, il n'est pas question de lâcher les rebelles tchadiens. C'est une monnaie d'échange et une carte maîtresse.
Pour l'instant, alors que les négociations ont repris avec le MJE, les dirigeants soudanais sont bien obligés de présenter un visage affable. Ils veulent montrer, notamment à l'émissaire américain Scott Gration, qu'ils font des concessions.
Mais cette souplesse tactique ne signifie pas que Khartoum a effectué un virage stratégique. La preuve : la frontière soudanaise n'est pas fermée aux blessés de l'UFR et il y en a eu lors de la bataille d'Am Dam. Enfin, selon nos informations, il resterait des troupes rebelles positionnées au Darfour, dans l'attente d'une prochaine bataille.
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