Tchad / Soudan

L'ONU condamne toute tentative de déstabilisation du Tchad

Article publié le 09/05/2009 Dernière mise à jour le 09/05/2009 à 10:34 TU

Réuni le vendredi 8 mai, le Conseil de sécurité a condamné à l'unanimité l'offensive rebelle. La déclaration rédigée par la France fait mention de « groupes armés tchadiens, venus de l'extérieur », sous-entendu « venus du Soudan ». Le Conseil demande également au Tchad et au Soudan de respecter l’accord de normalisation qu’ils ont signé à Doha le 3 mai dernier.

Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion

Le Conseil de sécurité de l'ONU à New York.
( Photo: Conseil de sécurité/ONU)

Le Soudan s’en sort relativement bien. La déclaration adoptée par le Conseil de sécurité, ce vendredi 8 mai, ne le montre pas du doigt aussi clairement que l’auraient voulu la France et le Tchad. La Libye qui s’efforce de jouer un rôle de médiation a préféré des formulations plus vagues. Mais entre les lignes, le message est clair.

Le texte adopté à l’unanimité des 15 membres du Conseil condamne les incursions militaires dans l’est du Tchad, par des groupes armés tchadiens venus de l’extérieur.

Le Conseil de sécurité rappelle que toute tentative de déstabilisation du Tchad par la force est inacceptable. « Les groupes armés rebelles doivent immédiatement cesser les violences », ajoute-t-il.

Le Conseil demande par ailleurs, au Tchad et au Soudan, de respecter l’accord de normalisation qu’ils ont signé à Doha le 3 mai et de coopérer pour mettre un terme aux activités transfrontalières des groupes armés et au trafic d’armes.

De son côté, la Minurcat a prévenu qu’elle n’était pas équipée pour faire face à la  situation. Avec seulement 2 400 hommes déployés, la force de l’ONU dispose de moins de la moitié des effectifs prévus.

Elle n’a que 4 des 18 hélicoptères dont elle a besoin. Elle ne peut donc pas observer ce qui se passe ni réagir rapidement pour envoyer les renforts nécessaires.