Sri Lanka

Les Tigres tamouls «abandonnent» le combat, selon l'armée

par RFI

Article publié le 15/05/2009 Dernière mise à jour le 15/05/2009 à 20:58 TU

Le gouvernement sri-lankais a assuré, ce vendredi, que l'armée va en finir avec les Tigres de l'Eelam tamoul sous 48 heures. L'armée sri-lankaise affirme désormais que les Tamouls « abandonnent » lentement le combat. Depuis le début de l'offensive contre les Tigres, il y a quatre mois, l'armée annonce régulièrement que la fin des combats est proche. Mais cette fois, il semble que l'assaut final ait bien été lancé.

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Les civils utilisent tous les moyens pour fuir la zone de combats, le 15 mai 2009.
(Photo : Reuters)

Les informations données par l'armée sont toujours à prendre avec précaution, en l'absence de tout observateur indépendant sur le terrain.

Mais on sait que depuis trois jours déjà, les combats se sont intensifiés. Des sites internet tamouls parlent de combats rapprochés, et ils affirment qu'en ce moment même la zone de quelques kilomètres carrés toujours aux mains des Tigres est recouverte d'une fumée épaisse.

Pourquoi cette fumée ? L'armée affirme que les combattants tamouls sont en train de faire exploser leurs munitions et leurs armes, ce qui signifierait qu'ils renoncent à combattre.

Mais de source tamoule, on explique que l'armée bombarde la zone. Elle aurait donc décidé de frapper malgré la présence de quelque 50 000 civils.

Le porte-parole de l'armée affirme que 10 000 personnes ont fui la zone de combat et qu'il ne reste pratiquement plus de civils. Mais du côté de l'ONU, de l'Union européenne ou du CICR, la situation est jugée très préoccupante.

Selon le CICR, les civils pris au piège n'ont reçu aucune aide alimentaire ou médicale depuis samedi dernier, et n'auraient pas d'endroit où se mettre à l'abri. Beaucoup auraient creusé des tranchées ou des bunkers improvisés pour tenter de se protéger.

Malgré les combats entre l'armée sri-lankaise et la rébellion tamoule, les discussions se poursuivent entre Colombo et le Fonds monétaire international en vue de l'octroi d'un prêt de 1,9 milliard de dollars au Sri Lanka.