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Sri Lanka

Colombo refuse un accès humanitaire dans la zone de conflit

par  RFI

Article publié le 28/04/2009 Dernière mise à jour le 28/04/2009 à 05:33 TU

Le Sri Lanka a refusé lundi aux Nations unies d'entrer dans la zone de conflit dans le nord-est de l'île, cette bande d'une dizaine de kilomètres carrés dans laquelle l'armée continue d'acculer les rebelles tamouls. John Holmes, le chef humanitaire de l'Onu, présent au Sri Lanka, a été contraint de le reconnaître : le président Rajapakse lui a refusé son feu vert. Pas de pause dans les combats pour permettre l'évacuation des civils pris entre deux feux.
Dans la zone de guerre du nord-est de l'île, de nombreux civils sont pris au piège des combats.(Photo : AFP)

Dans la zone de guerre du nord-est de l'île, de nombreux civils sont pris au piège des combats.
(Photo : AFP)

C'est le chef des Affaires humanitaires de l'Onu qui accuse. Au terme d'une mission de trois jours au Sri Lanka, John Holmes, s'en prend pour la première fois aux autorités sri-lankaises, qui selon lui refusent catégoriquement aux acteurs humanitaires l'accès à cette petite bande de terre, dans le nord-est du pays où il y aurait encore 50 000 personnes prises au piège des combats.

L'ONU voulait envoyer une mission d'urgence dans cette zone. « Nous n'avons pas d'accord », a expliqué John Holmes « Je suis déçu ».

Une guerre sans témoin

Lundi, l'Unicef a envoyé à Colombo 50 tonnes de matériels : des produits nutritionnels, des unités de traitement de l'eau ou encore des kits d'hygiène. Tout sera immédiatement envoyé vers le nord.

Seulement, aucune chance que cette aide parvienne aux populations les plus démunies, les plus isolées, comme le réclame le représentant de l'Unicef à Colombo.

Le gouvernement sri-lankais, assure de son côté, ralentir son offensive pour éviter un bain de sang. Des informations impossibles à vérifier. La guerre se poursuit sans témoins.