par RFI
Article publié le 16/05/2009 Dernière mise à jour le 16/05/2009 à 11:00 TU
La commission militaire chargée de l'enquête sur l'assassinat du chef d'état-major, le général Batista Tagmé Na Wayé, tué en mars dernier, a rendu, ce mercredi à Bissau, son rapport au procureur général Luis Manuel Cabral. Les militaires qui ont enquêté sur la mort de leur chef tué dans cet attentat ont recueilli les aveux d'un groupe d'officiers. Pour l'heure, le rapport est encore secret, mais on dispose déjà des grandes lignes. Des narcotrafiquants seraient impliqués dans cet assassinat.
Des soldats déposent le cercueil du général Batista Tagmé Na Wayé devant son portrait, le 8 mars 2009.
( Photo : AFP )
Or quelques heures après l'attentat, des soldats proches du chef d'état-major ont assassiné le président de la République, voulant venger la mort de Tagmé Na Wayé. Parmi les officiers arrêtés, on retrouve le général Melciades Fernandes, dit « Manuel Mina », ancien chef d'état-major de l'armée de l'air et ex-membre de la junte qui avait renversé Nino Vieira en 1998. Un homme qui n'a jamais été proche de Nino Vieira.
La thèse d'une implication de Vieira dans la mort de Tagmé Na Wayé s'effondre donc, ce qui revient à dire que le président a soit été victime d'un meurtre gratuit, soit victime d'un complot.
Depuis le début, certains opposants bissau-guinéens évoquent cette thèse du complot. On aurait donc assassiné Tagmé Na Wayé pour éliminer le président. Reste alors à savoir si les officiers incriminés et les narcotrafiquants sont les seuls impliqués dans cette affaire d'Etat.
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