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Guinée-Bissau

La veuve du président assassiné réclame justice

Article publié le 20/05/2009 Dernière mise à jour le 20/05/2009 à 15:50 TU

Isabel Vieira (centre), la veuve du président guinéen assassiné, Joao Bernardo Vieira.

Isabel Vieira (centre), la veuve du président guinéen assassiné, Joao Bernardo Vieira.

Isabel, l’épouse du président Nino Vieira assassiné  dans la nuit du 1er au 2 mars, réclame justice. Son avocat, maître Boucanta Diallo, a lu un message dans lequel elle espère que « les responsables de cet acte ignoble soient traduits en justice ». Mais, Luis Manuel Cabral, procureur général de la République, a déclaré qu’il ne disposait pas de moyens suffisants pour continuer l’enquête sur le « double assassinat ». En effet, le général Tagmé Na Waié, le chef d’état-major de l’armée avait été assassiné peu de temps avant le meurtre du président Vieira. Maître Diallo, a brandi la menace de faire appel aux autorités judiciaires des pays occidentaux.

Avec notre correspondant à Dakar, Laurent Correau

La famille de Nino Vieira entend bien obtenir justice, après l’assassinat du président par des militaires, dans la nuit du 2 mars 2009. C’est ce que dit avec émotion son épouse, Isabel, dans la lettre qu’elle a envoyé à maître Boucounta Diallo. « Je compte particulièrement sur vous, écrit-elle, afin que tous les auteurs et complices de cet acte ignoble soient traduits en justice et ce,  pour le repos de l’âme de mon défunt mari ».

Une commission d’enquête a bien été créée en Guinée-Bissau, mais pour l’instant, pour l’avocat sénégalais, l’enquête ne progresse pas du tout. C’est cette lenteur qui pousse la famille du président défunt, à envisager toutes les solutions de justice possibles. « En ce qui nous concerne, explique maître Boucounta Diallo, nous détenons des informations et des éléments qui peuvent attester de hautes responsabilités dans ce qui s’est produit. Les responsabilités doivent être situées à tous les niveaux de la République », ajoute-t-il.  

Si cela ne se faisait pas, il n’est pas exclu que d’autres autorités judiciaires de pays occidentaux qui ont ratifié la convention contre la torture, puissent être saisis. Selon l’avocat, dans les minutes qui ont précédé son assassinat, Joao Bernardo Vieira a fait l’objet de sévices et de tortures, en présence de son épouse.