par RFI
Article publié le 21/05/2009 Dernière mise à jour le 21/05/2009 à 13:02 TU
Le président américain s'exprime ce jeudi sur ses politiques de sécurité nationale. Notamment sur les choix à faire concernant Guantanamo. Un discours très attendu, car il s'agit pour Obama de retrouver la maîtrise de ce dossier après quelques revers ces derniers jours.
Manifestation à Washington devant les bureaux de Barack Obama pour la fermeture de la prison de Guantanamo, le 13 janvier.
(Photo : Reuters)
Alors que le ministère de la Justice vient tout juste de décider qu'un détenu de Guantanamo, le Tanzanien Ahmed Ghailani, sera jugé devant un tribunal de New York, Barack Obama doit convaincre. Et en particulier le Congrès, dont la fronde s'est soldée mercredi par le refus massif, de parlementaires rétifs à toute idée de transfert des détenus vers les Etats-Unis, de lui voter un budget pour fermer la prison de Guantanamo.
Le patron du FBI en personne est venu apporter de l'eau au moulin du Congrès en s'inquiétant du danger que représenteraient, dans des prisons américaines, les anciens de Guantanamo : depuis leurs cellules, ils pourraient influencer leurs co-détenus, lever des fonds, voire perpétrer des attentats.
Un rapport encore officieux du Pentagone n'est pas non plus de nature à rassurer les méfiants. On y découvre que parmi tous les ex-prisonniers de Guantanamo, plus de 500, que les Etats-Unis s'étaient résignés à relâcher peu à peu, un sur sept a vraisemblablement repris ses activités terroristes.
Mais Barack Obama reste ferme sur son intention d'en finir d'ici janvier 2010. Avec sans doute les arguments qu'au Pentagone on a commencé à développer ce mercredi, en rappelant que ces élus démocrates qui entravent les efforts de l'administration sont ceux-là même qui exigeaient naguère la fermeture de Guantanamo, et en soulignant que Washington ne peut demander aux Européens d'accueillir certains de ces encombrants détenus sans en prendre sa part.
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15/05/2009 à 18:24 TU