par RFI
Article publié le 21/05/2009 Dernière mise à jour le 21/05/2009 à 14:41 TU
Les avocats et magistrats guinéens ont finalement été reçus par le capitaine Dadis Camara le 21 mai 2009.
(Photo : Guineenews.org)
Le chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara a reçu mercredi soir les avocats guinéens, les magistrats et les huissiers qui menaçaient de faire grève. Les avocats dénonçaient le fait que les militaires au pouvoir se sont immiscés dans le fonctionnement de la justice. Selon eux, les militaires ont mis en place une justice parallèle. Les avocats critiquent notamment la création, par les militaires, du secrétariat d’Etat chargé des Conflits et d’autres structures judiciaires « parallèles », tout en dénonçant des arrestations arbitraires et des menaces. Le capitane Moussa Dadis Camara a promis d’examiner les doléances des professionnels de la justice.
Après deux heures d’attente, dans un environnement hostile à l’intérieur du camp militaire Alpha Yaya Diallo, la délégation d’avocats, magistrats et autres professionnels de la justice a été reçue par le président de la junte. Mais, avant, ces hommes de loi ont été hués par des dizaines de femmes qui les attendaient de pied ferme devant le portail du capitaine-président. « Alors s’en sont suivis quelques échanges d’amabilités entre les robes noires et ces visiteuses spécialement préparées pour les besoins de la cause », disait un avocat. Voila pour le décor.
Ce petit incident a rendu l’ambiance lourde dans la salle d’attente où la plupart des membres de la délégation du barreau transpiraient à grosses gouttes. Même l’apparition du capitaine Dadis Camara qui a pris le premier la parole n’a pas détendu l’atmosphère.
Mais, néanmoins, le premier magistrat de la Guinée a réussi à convaincre ses collègues de la nécessité de garder le calme dans le pays dirigé par un régime d’exception. Il a quand même promis d’examiner leurs doléances en instruisant son Premier ministre Kabiné Komara de se mettre à la tâche, pour que les points qui méritent d’être examinés le soient dans l’intérêt de tous et surtout dans le strict respect de la loi.
« Le président de la République a accepté l'ensemble de nos revendications et a donné des instructions au Premier ministre et autres membres du gouvernement. »