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Etats-Unis

Colin Powell, partisan de la fermeture de Guantanamo

par  RFI

Article publié le 25/05/2009 Dernière mise à jour le 25/05/2009 à 15:57 TU

L’ancien secrétaire d’Etat républicain apporte son soutien au président Obama, en se prononçant en faveur de la fermeture du camp de Guantanamo. Dans une interview à la chaîne de télévision CBS, il déclare avoir essayé de convaincre l’ancien président, George Bush, de se rallier à cette idée. Cette prise de position suscite, encore une fois, le mécontentement du camp républicain. Lors de la campagne présidentielle, l’ancien secrétaire d’Etat avait appuyé la candidature du démocrate Obama, essuyant les foudres et les invectives de son camp.

Colin Powell, l'ancien secrétaire d'Etat américain. (Photo : AFP)

Colin Powell, l'ancien secrétaire d'Etat américain.
(Photo : AFP)

Colin Powell est clairement favorable à la fermeture de Guantanamo. L'ancien secrétaire d'Etat de l'administration Bush, toujours encarté chez les républicains, défend un point de vue très minoritaire au sein sa famille politique. Une prise de position qui suscite beaucoup de critiques. Mais, même isolé, Colin Powell persiste et signe sur CBS.

« Ça fait six ans que je dis qu'on aurait dû fermer Guantanamo. J’avais plaidé cette cause auprès de Georges Bush en lui expliquant pourquoi. Guantanamo a suscité l'inquiétude partout dans le monde. Ce n'est pas tant Guantanamo que les gens qui y sont détenus. Que va-t-on faire d'eux ? On ne peut pas les garder enfermés pour toujours. Fermer Guantanamo c'est donner l'assurance aux Européens, aux musulmans, au monde arabe et au monde entier, que les Etats-Unis respectent les lois ».

Ce n'est pas la première fois que Colin Powell se range derrière le président Obama. L'année dernière, il avait même appelé à voter pour lui lors de la campagne présidentielle. Depuis, le camp républicain le soupçonne de traîtrise. Barack Obama, lui, répète que l'enjeu de Guantanamo va bien au-delà des clivages politiques. La prison doit fermer ses portes en janvier 2010, et l'avenir de certains détenus n'est toujours pas tranché.