Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Corée du Nord / Nucléaire

La communauté internationale peine à parler d'une seule voix

par  RFI

Article publié le 27/05/2009 Dernière mise à jour le 27/05/2009 à 21:15 TU

Malgré les tests militaires, nucléaires et conventionnels, et après les menaces d'attaques formulées par Pyongyang, la communauté internationale peine à réagir de façon unie. Des consultations diplomatiques sont en cours, au plus haut niveau, pour tenter de dégager une position commune, dans la perspective de l'adoption d'une nouvelle résolution des Nations unies contre Pyongyang.

Un soldat sud-coréen en faction dans la zone démilitarisée qui sépare la Corée du Sud de sa voisine du Nord, le 27 mai 2009.(Photo: Reuters)

Un soldat sud-coréen en faction dans la zone démilitarisée qui sépare la Corée du Sud de sa voisine du Nord, le 27 mai 2009.
(Photo: Reuters)


Les déclarations indiquent en effet que l'ensemble des capitales sont inquiètes des derniers développements du dossier. Mais, une fois l'inquiétude exprimée, c'est l'embarras qui domine sur la question de trouver une position commune et d'exercer une contrainte contre Pyongyang.

Jusqu'ici, malgré les condamnations unanimes, il n'a pas encore été possible de formuler un vrai projet de résolution qui puisse être adopté par le Conseil de sécurité de l'ONU sans risquer de rencontrer l'opposition des amies traditionnelles de la Corée du Nord, c'est-à-dire de la Chine et de la Russie. C'est un héritage lointain, mais persistant de la guerre froide.

Pourtant, face aux attitudes et aux propos menaçants de Pyongyang, les positions se sont considérablement rapprochées depuis quelques jours au sein de la communauté internationale, mais apparemment, pas encore au point pour Pékin et Moscou de « lâcher » Pyongyang et de renvoyer sa direction à ses responsabilités.

La Russie assure ses alliés de sa fermeté, mais la diplomatie russe peine encore à prononcer le mot « sanctions ». Quant à la Chine, elle ne veut surtout pas déstabiliser le régime nord-coréen de peur de se retrouver tôt ou tard avec, à ses portes, une Corée réunifiée et devenue pro-américaine sous l'égide de Séoul.

Dans ce contexte, Pyongyang dispose donc d'une marge de manoeuvres confortable. Washington, Paris et Londres devront encore faire preuve d'un peu de patience.