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Chine

20 ans après, le Printemps de Pékin inquiète encore le Parti communiste chinois

Article publié le 28/05/2009 Dernière mise à jour le 28/05/2009 à 13:47 TU

Bao Tong le 27 avril 2009.(Photo : Frédéric J. Brown/AFP)

Bao Tong le 27 avril 2009.
(Photo : Frédéric J. Brown/AFP)

La tension est montée cette semaine à Pékin, à l'approche du vingtième anniversaire de la répression du Printemps de Pékin. Cette journée représente une nouvelle date sensible pour le régime qui redoute des commémorations. Conséquence : depuis quelques jours l'étau s'est resserré autour de  quelques dissidents et anciens étudiants qui ont participé à ces évènements.

Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin  

Ancien membre du comité central, ancien bras droit du secrétaire général Zhao Ziyang aujourd'hui décédé,  Bao Tong a dû quitter son appartement de Pékin. Cet homme de 76 ans, destitué et condamné après les évènement de Tiananmen à sept ans de prison, vit en permanence sous contrôle policier.

En début de semaine, ils sont venus le chercher pour le conduire dans la région de Shanghaï, mais selon d'autres dissidents, Bao Tong pourrait être amené à se déplacer pendant les deux semaines à venir, afin d'éviter tout contact avec les médias. Selon son fils, résidant à Hong Kong, Bao Tong n'a pas cherché à s'opposer à cet exil provisoire.

Il ne sera pas seul, Qi Zhiyong, un ancien étudiant qui a perdu une jambe à Tiananmen, a lui aussi été obligé de quitter Pékin lundi 25 mai. D'autres pourraient suivre, parmi lesquels, Jiang Qisheng. Ce professeur de philosophie que nous avons également contacté par téléphone, nous a expliqué que « la police lui avait retiré tout son matériel informatique. Depuis 15 jours, il n'a plus le droit de se déplacer seul ». Jiang Qisheng a été condamné à quatre ans de prison en 1999. Il avait réclamé une commémoration pour les 10 ans du Printemps de Pékin.

D'autre semblent moins inquiétés pour l’instant, c'est le cas de la journaliste et militante pour la démocratie, Gao Yu, ou encore les mères des étudiants tués à Tiananmen qui prévoient de se rendre comme tous les ans sur la tombe de leurs enfants.