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France

Poursuivi pour sabotage ferroviaire, Julien Coupat remis en liberté

par  RFI

Article publié le 28/05/2009 Dernière mise à jour le 28/05/2009 à 15:22 TU

Michel Levy (c), le père d’Yldune, avec les membres d’un comité soutenant Julien Coupat, avant sa sortie de la Prison La Santé, à Paris, le 28 mai 2009.(Photo : AFP)

Michel Levy (c), le père d’Yldune, avec les membres d’un comité soutenant Julien Coupat, avant sa sortie de la Prison La Santé, à Paris, le 28 mai 2009.
(Photo : AFP)

Le juge d'instruction Thierry Fragnoli a ordonné ce jeudi la remise en liberté sous contrôle judiciaire de Julien Coupat principal suspect dans le dossier des sabotages de lignes de TGV en France en novembre 2008. Il suit ainsi le parquet de Paris qui a officiellement requis la remise en liberté. L'accusation a cependant demandé que Julien Coupat soit contraint de demeurer en Ile-de-France, de remettre ses papiers d'identité et son passeport et qu'il ait interdiction de rencontrer les huit autres personnes mises en examen.

La quatrième demande de Julien Coupat fut la bonne et sa libération va peut-être momentanément mettre fin à la polémique. Car ce jeune homme de 34 ans, présenté par l'accusation comme étant le principal responsable des sabotages des lignes de TGV, a toujours clamé son innocence. Rapidement, cette affaire a pris un tournant politique, l'opposition considérant que Julien Coupat et le groupe de Tarnac ont été victimes d'un montage.

Et de fait, 6 mois après les faits, la division nationale antiterroriste, n'a jamais réussi à apporter de preuves matérielles. Pour les enquêteurs il y a cependant un faisceau d'indices. Ainsi, Julien Coupat serait le chef d'un groupe d'ultragauche, adepte des sabotages et prônant la révolution ; il aurait été vu à proximité des lignes de TGV, mais on n'a pas trouvé la moindre trace de fer à bétons ayant permis d'arracher des catainers.

Juridiquement, sa remise en liberté n'est pas un aveu de faiblesse pour la justice, tant qu'il n'a pas été jugé la liberté reste la règle. Paradoxalement, Julien Coupat s'est dit réjoui par sa longue détention provisoire, dont il rend responsable ce qu'il appelle « l'haïssable clique sarkozyste » qui affirme-t-il, « cherche par tous les moyens à conforter son pouvoir ».