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Somalie / Piraterie

L’Australie entre aussi en scène

par  RFI

Article publié le 29/05/2009 Dernière mise à jour le 30/05/2009 à 20:54 TU

Toujours plus de bateaux et toujours plus d'attaques. C'est ainsi que l'on pourrait résumer la situation au large de la Somalie. La marine indienne a annoncé, vendredi, avoir mis en échec, dans le golfe d'Aden, une attaque de pirates visant un navire marchand enregistré au Liberia. Il y avait dix Indiens à son bord. L'embarcation pirate a été saisie et les armes confisquées. Selon le Bureau maritime international (BMI), les attaques de pirates au large de la Somalie ont décuplé au cours du premier trimestre 2009 par rapport à la même période de 2008, passant de six à 61. De nouveaux pays comme l'Australie vont participer aux opérations contre les pirates, mais les risques de méprises augmentent. Cette semaine, deux pêcheurs yéménites auraient été tués après avoir été pris pour des pirates.

Près de Perth, le navire australien <em>HMAS Waramunga </em>largue les amarres à destination du golfe d'Aden.(Photo : Reuters)

Près de Perth, le navire australien HMAS Waramunga largue les amarres à destination du golfe d'Aden.
(Photo : Reuters)


Selon le ministère français de la Défense, 34 navires ont encore été attaqués depuis le début du mois et quatre de ces attaques ont réussi. Douze navires marchands sont toujours aux mains des pirates, soit environ 160 hommes d'équipage. 

Les récentes conférences sur la piraterie de Kuala Lumpur et d'Abu Dhabi ont souligné la nécessité d'étendre la zone d'opération des forces navales qui patrouillent dans la région jusqu'aux Seychelles, et de mieux coordonner leurs actions. En attendant la restauration de l'Etat de droit en Somalie, des navires de plus d'une vingtaine de nationalités continuent à patrouiller dans cette région de l'océan Indien.

On dépasse là le simple cadre de la lutte contre la piraterie, car de nombreuses nations qui souhaitent affirmer leur statut de puissance navale ont décidé de se déployer dans le golfe d'Aden par où transitent près de 30% des approvisionnements pétroliers de la planète.

Après la Chine, la Russie, l'Inde, le Pakistan, l'Iran et l'Arabie Saoudite, c'est au tour de l'Australie d'envoyer des moyens dans la région. Un navire, le HMAS Waramunga, et un avion de patrouille maritime P3C Orion vont rejoindre la « Task Force » (TF 151), la  force anti-piraterie sous commandement américain. Le Japon - qui assure avant tout la protection de ses propres navires de commerce - va envoyer deux avions supplémentaires.

L'Europe, elle, maintient à ce jour treize navires dans la cadre de l’opération Atalante, dont trois bâtiments français : l'Albatros, le Nivôse et le Commandant Bouan. Des renforts hollandais et norvégiens sont attendus au mois d'août prochain. Ils seront rejoints par des unités belges en septembre.