par RFI
Article publié le 05/05/2009 Dernière mise à jour le 05/05/2009 à 19:58 TU
Selon le récit d’Europe 1, qui ne cite pas ses sources, lors de l'assaut, « pour protéger sa famille, Florent Lemaçon se dresse devant son fils et son épouse la main en avant : c'est un geste réflexe qui entraîne un tir réflexe et il s'écroule dans les bras de sa femme ». Alors que l'enquête n'a pas encore abouti, la femme du skipper - qui se tenait à ses côtés lors de l'assaut qui a conduit à leur libération - dément les informations publiées sur le site internet de la radio française. Le ministère de la Défense a déclaré qu'il avait « pour principe de ne pas commenter une procédure judiciaire en cours ».
L'équipage du « Tanit », dont Chloé Lemaçon (c), lors de leur capture, en avril 2008, par des pirates somaliens.
(Photo : AFP)
Pour accréditer la thèse d'un « tir français », la station de radio Europe 1 affirme s'être appuyée sur les rapports des militaires adressés à leur hiérarchie dès la fin de l'opération. Mais à ce stade de l'enquête, ces rapports sont classifiés et ne figurent pas encore au dossier. Les trois pirates arrêtés après l'assaut sont, quant à eux, incarcérés en France et poursuivis pour « détournement de navire, séquestration et détention en bande organisée ». C'est le doyen des juges d'instruction de Rennes, Bertrand Leclerc, qui mène l'enquête.
Tir toujours non identifié
Jusqu'alors, l’autopsie du corps de Florent Lemaçon n'a pas permis d'établir qui était à l'origine du tir fatal car, selon le procureur de la République, Hervé Pavy, la balle qui a atteint le skipper n'a pas été retrouvée. La famille du navigateur, abattu le 10 avril dernier lors de l’assaut du voilier de 12,5 mètres par les commandos de marine, n’a jamais déposé plainte contre l’armée française. Son père avait même remercié les militaires français, qui avaient risqué leur vie pour libérer l’équipage du voilier, dont un enfant de trois ans, le fils du couple Lemaçon. Outre Florent Lemaçon, deux pirates avaient été tués lors de cette opération des forces spéciales au large de la Somalie.
Selon le Bureau maritime international (BMI), les attaques de pirates ont décuplé au cours du premier trimestre 2009 par rapport à la période correspondante de 2008, passant de 6 à 61, en dépit de patrouilles maritimes internationales qui tentent de sécuriser cette zone de l’océan Indien.
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