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Etats Unis / Cuba

Nouvelle éclaircie dans les relations américano-cubaines

par  RFI

Article publié le 01/06/2009 Dernière mise à jour le 01/06/2009 à 12:57 TU

Alors que s'ouvre, mardi 2 juin, le sommet de l'Organisation des Etats américains (OEA), Cuba a accepté, dimanche, de rouvrir les pourparlers avec les Etats-Unis sur l'immigration et l'envoi direct de courrier, des discussions suspendues depuis 2003. La question migratoire demeure un enjeu crucial. Des milliers de Cubains se lancent, chaque année, dans un périlleux exode à destination des Etats-Unis. Depuis son arrivée à la Maison Blanche, Barack Obama a amorcé un assouplissement de la politique américaine envers l'île. La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton a fait part de sa grande satisfaction.

 Menava Borroto, d'origine  cubaine troque le drapeau de Cuba contre un drapeau américain lors d' une cérémonie de naturalisation, le 30 août 2007 à Fort Lauderdale, en Floride.( Photo :Joe Raedle /AFP )

Menava Borroto, d'origine cubaine troque le drapeau de Cuba contre un drapeau américain lors d' une cérémonie de naturalisation, le 30 août 2007 à Fort Lauderdale, en Floride.
( Photo :Joe Raedle /AFP )

L'offre avait été transmise à Cuba il y a une bonne semaine : afin d'améliorer la concertation logistique en matière d'immigration, le département d'Etat souhaitait reprendre les pourparlers bilatéraux qui se tenaient tous les deux ans sur ce thème, jusqu'à ce que, en 2003,  George Bush les suspende en accusant Cuba de ne pas respecter les accords existants.

Car même en l'absence de relations diplomatiques depuis près de cinquante ans, les thèmes migratoires ont représenté assez de tensions entre les deux pays pour qu'ils négocient des accords. En particulier après l'afflux de réfugiés chassés de Cuba par la crise économique provoquée par la chute de la grande alliée soviétique.

Des règles communes avaient donc été définies dans les années 90 : 20 000 visas accordés annuellement par Washington et une traque commune des migrants illégaux, puisque les patrouilles américaines doivent rapatrier ceux qu'on appelle les balseros, ces boat-people cubains, sauf s'ils ont réussi à mettre le pied sur le sol des Etats-Unis.

Les leaders de la communauté cubano-américaine ont estimé, et regretté, que cette offre de Washington ait plus à voir avec la crainte d'un exode massif venu de l'autre côté du détroit de Floride, qu'avec un réel effort pour imposer la démocratie à Cuba.

Quoi qu'il en soit, Barack Obama fait un nouveau geste qui est apparemment apprécié de La Havane qui, au passage, s'est dit prête à discuter aussi d'un service postal direct.