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Ossétie du Sud

Le parti pro-présidentiel gagne les élections législatives

Article publié le 01/06/2009 Dernière mise à jour le 01/06/2009 à 14:45 TU

Le président de l’Ossétie du Sud, Edouard Kokoïty, lors d’une conférence de presse dans la capitale skhinvali, le 1 juin 2009.(Photo : Reuters)

Le président de l’Ossétie du Sud, Edouard Kokoïty, lors d’une conférence de presse dans la capitale skhinvali, le 1 juin 2009.
(Photo : Reuters)

Dans la République séparatiste pro-russe de Géorgie, le parti Unité, qui soutient le président Edouard Kokoïty, a gagné les élections législatives de dimanche avec 46,36% des voix, selon les résultats annoncés lundi. Le Parti populaire, également loyal au président, a recueilli 22,53%, suivi des communistes avec 22,25% des suffrages, a précisé la Commission électorale centrale. La dominance du parti Unité devrait permettre à Edouard Kokoïty de renforcer son pouvoir dans cette région séparatiste qui n'est reconnue que par la Russie et le Nicaragua. Deux partis « non loyaux » se sont vu refuser l'enregistrement et l'opposition a dénoncé le scrutin qualifié «d'illégal». L’Union européenne parle d’’élections « illégitimes ».

Avec notre correspondant à Tbilissi, Régis Genté

Edouard Kokoïty aura un Parlement qui lui est favorable après cette farce électorale où deux partis d’opposition ont été écartés du vote sans parler du nettoyage ethnique qui a, de facto, rayé des listes électorales des milliers de Géorgiens.

La victoire des forces Kokoïty pourrait suffire au président sud-ossète, 44 ans, au pouvoir depuis 2001, pour amender la Constitution. Selon le texte actuel, ne pouvant se représenter une troisième fois en 2011, le président ossète n’exclut pas de changer l’article relatif au nombre des mandats du chef de l’Etat.

Une réputation de mafieux

Mais à vrai dire, ce sont moins ces obstacles juridiques que la très mauvaise presse dont il fait l’objet au Kremlin qui pourraient assombrir l’avenir d’Edouard Kokoïty. Il est accusé depuis des mois de détourner avec son entourage mafieux une partie des dix milliards de roubles (228 millions d’euros) d’aide russe à la reconstruction de la mini-république.

Se mettre Moscou à dos n’est certainement pas une bonne idée d’autant que plus de 5 000 soldats russes sont présents en Ossétie du Sud. Les limites avec le reste de la Géorgie viennent d’être confiées aux gardes-frontières de Moscou, sans parler des ministères et postes clés de l’administration ossète, confiés à des fonctionnaires directement nommés par le Kremlin.