par RFI
Article publié le 04/06/2009 Dernière mise à jour le 04/06/2009 à 23:33 TU
Abdelmalek Droukdel, alias Abou Moussab Abdelouadoud (d) encourage le rapt d'Occidentaux.
(Photo : AFP)
Par ailleurs, la nécessaire coopération régionale pour combattre les djihadistes est encore attendue. Bamako et Nouakchott n'entretiennent pas d'excellentes relations. Le Mali reproche à l'Algérie une certaine complaisance à l'égard des rebelles touaregs. Et l'Algérie critique le Mali pour son manque de fermeté dans la lutte contre les islamistes.
Enfin, la volonté affichée d'Amadou Toumani Touré d'organiser une conférence internationale sur la sécurité dans la bande sahélo-saharienne laisse encore les observateurs sceptiques. « Nous attendons cela depuis deux ans mais le problème du président malien, c'est qu'il veut être au centre de la lutte mais ne veut se fâcher avec personne », explique une source occidentale. Il est vrai que, jusque là, les extrémistes islamistes ne s'en sont jamais pris à des intérêts maliens.
Qui sont les terroristes d'Aqmi ? |
Ils ne sont que quelques centaines de combattants et pourtant al-Qaïda au Maghreb islamique donne des sueurs froides à tous les gouvernements de la zone saharienne. Algérie, Mauritanie, Mali, Niger et Tchad, tous ces pays ont depuis 2003 eu à gérer la présence de djihadistes sur leur sol. L'Algérie est la première touchée mais depuis le 11 septembre 2006 et le ralliement du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) à la nébuleuse al-Qaïda, les terroristes islamistes ont considérablement internationalisé leur stratégie. Dans le sud du Sahara, la région militaire numéro 9 pour al-Qaïda au Maghreb islamique, les djihadistes profitent de la faiblesse des Etats mais aussi de complicités locales. Les fondamentalistes musulmans et les trafiquants en tout genre qui circulent dans cette zone désertique font bon ménage et n'hésitent pas à commercer ensemble. Selon plusieurs sources, des contrebandiers versent des taxes aux extrémistes islamistes en échange de leur protection. Des otages occidentaux leur ont également été revendus. Ces dernières années, le rapt d'occidentaux est devenu l'une des principales sources de financement pour les djihadistes de la région. Une stratégie ouvertement encouragée par leur chef suprême, l'émir algérien Abdelmalek Droukdel. Jusque là tous les otages avaient été libérés après négociations. L'assassinat du britannique Edwin Dyer vient de démontrer, s'il en était besoin, la radicalisation des groupes présents au sud du Sahara. |
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